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Avant le déplacement à Suresnes, entretien avec Quentin Dauvergne

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©Howard Bouchevereau

Avant le déplacement à Suresnes, entretien avec Quentin Dauvergne

À 48 heures du duel face à Suresnes, nous avons rencontré Quentin Dauvergne, demi-de-mêlée de l’équipe fanion et passé par le club francilien avant de poser ses valises en Bretagne. Entre anecdotes, évolution personnelle et retrouvailles sur le terrain, il se confie avant cette affiche forcément particulière.

Titi parisien

Promu surprise en troisième division après un parcours renversant, le REC est finalement relégué en Nationale 2 à l’issue de la saison 2022-2023 et souhaite rapidement rebondir pour retrouver l'échelon supérieur. Toujours en veille, le staff Noir et Blanc cherche alors un successeur au fougueux Jeune-Joly, et active une piste suivie depuis plusieurs mois déjà : Quentin Dauvergne. Mais nous y reviendrons. Surnommé « Bouboule » depuis ses débuts à Garches (Hauts-de-Seine), le petit gabarit se fait rapidement remarquer par le Stade Français et intègre le Pôle Espoir au lycée Lakanal. Reconnu pour sa vivacité et un leadership incontestable, Quentin goûte à cette période aux équipes de France jeunes avec la génération 95, aux côtés notamment de Sékou Macalou ou encore Julien Marchand. Barré chez les grands par une concurrence féroce en Top14 et en quête de temps de jeu au sortir de ses classes, il quitte finalement la maison rose en 2016 et met le cap au Sud… Mais pas bien loin, puisqu'il atterrit à Massy ! Accumulant les minutes au RCME, Quentin vit en Essonne cinq saisons en dents de scie mais engrange de l’expérience à haut niveau, et participe au maintien de l’équipe en ProD2. Après une dernière saison à Ladoumègue dans la nouvellement créée « Nationale », le demi-de-mêlée est séduit par le projet de Suresnes, qu’il rejoint pour la saison 2021-2022. 

En vert et contre tous

Nouveau club et nouveau statut, Quentin ne semble pas perturbé par ce changement et s’affirme rapidement comme un des cadres de l’effectif Suresnois, avec 24 matchs disputés et une saison aboutie sur le plan individuel. En plein développement, le RCS se structure rapidement sous l’impulsion de Mathieu Blin, et finalise sa bascule vers le professionnalisme la saison suivante. Terminée la pluriactivité, les joueurs se consacrent désormais exclusivement au rugby, et voient arriver un nouveau staff, piloté par l’ancien 2e ligne international David Auradou. L’ambition est donc clairement affichée pour cette saison de transition, qui débute d’ailleurs à Bruz pour les Vert et Noir. Face à des Rennais privés de Vélodrome pour le premier match de leur histoire à ce niveau, le nº9 s’appelle Dauvergne. Chef d’orchestre faisant réciter à merveille la partition à ses coéquipiers cet après-midi là, il verra pourtant son temps de jeu diminuer presque de moitié sur l’exercice 22-23. À la recherche d’un profil différent au poste, les coachs Altoséquanais ne font plus entrer Quentin dans leurs plans, et celui-ci voit son avenir s’écrire loin du Mont Valérien. 

Quentin de Bretagne

Une opportunité que ne vont pas laisser passer Kévin Courties et Vincent Brehonnet, les techniciens bretons vite épaulés par un certain Gabriel Quesmel lorsqu’il s’agira de convaincre le feu-follet. Le deuxième ligne rennais, qui a côtoyé Bouboule au Stade Français et au Pôle, loue un joueur créatif aimant porter le ballon et faire jouer autour de lui, qui pourrait faire beaucoup de bien à l’équipe.

C’est ainsi que Quentin Dauvergne débarque à Rennes, affamé et prêt à relever le premier défi de sa carrière loin de l’Ile-de-France, tout en menant en parallèle des études essentielles à son équilibre. Un Master en management et stratégie d’entreprise qu’il a désormais validé, avec le soutien du club dans l’aménagement de son emploi du temps.

« Je me suis senti chez moi dès mon arrivée, notamment grâce à des mecs comme Vincent Wenger ou Pierre Algans. Je n’ai pas la volonté d’être un meneur, c’est quelque chose qui doit se faire naturellement. Je pense que mon poste l’exige un peu d’une part, mais je suis aussi un vrai passionné, j’ai ce besoin de communiquer et cette volonté de transmettre. La confiance du staff m’aide également à prendre une place plus importante en me soutenant dans mes prises de parole. C’est comme ça que je me sens encore plus à l’aise dans le vestiaire et que j’ai à cœur d’être véritablement acteur du projet. Je peux dire sans mentir que je me sens Breton désormais, j’ai pu m'imprégner de ceux qui ont fait l’histoire du club, que ce soit avec Alex Guéroult ou les frères François. C’est peut-être galvaudé maintenant, mais je m’inspire des valeurs que ces gars-là défendent et que le REC véhicule dans ce qui fait son identité. Et puis il y a eu le titre qui nous a créé un vécu commun, et mon fils qui est né ici. Ça dépasse le sport. »

Cap sur la Nationale

Véritable moteur du XV bretillien cette saison, et même capitaine face à Massy comme un clin d’œil, Quentin nous livre ses impressions sur le début de l’aventure version 2025.

« Je sens le groupe totalement prêt et concerné sur cette nouvelle année. Le club a eu le temps de mieux préparer la remontée en Nationale, qui était cette fois l’objectif affiché. On a fait une super prépa cet été, et on a réussi à garder une ossature d’effectif inchangée. Il y a de la continuité dans le  projet mis en place depuis 3 ans, avec en plus l’intégration de nombreux jeunes joueurs. La N1 ça ne pardonne pas, tu payes cash la moindre erreur et tu ne peux pas te permettre de gâcher la moindre munition. Je sens qu’il y a plus d’intensité et moins de déchets techniques, donc la prise de décision doit être super rapide. La saison dernière on pouvait s’autoriser à gagner des matchs en étant moyen, parce qu’on avait la capacité de débloquer la situation sur deux ou trois séquences. Ça c’est terminé.

Il nous a fallu 20 minutes en ouverture contre Périgueux pour nous mettre dans le rythme de la Nationale, depuis j’ai le sentiment que l’équipe est pleinement entrée dans le championnat. Je nous trouve encore un peu trop timides sur la production offensive, on a parfois du mal à envoyer du jeu. La première victoire est arrivée tôt dans la saison, ça nous a sûrement libéré et c’est comme ça qu’il va falloir aborder le match face à Suresnes ».

Sur le haut de la scène 

Suresnes, justement, a l’air d’être entré dans une nouvelle dimension et de récolter les fruits des travaux entamés les saisons précédentes, étant resté invaincu jusqu’au week-end dernier et un revers en terres Albigeoises. Une forte impression dégagée par les hommes d’Anthony Bajart, plus jeune Manager sportif de Nationale et ayant également fait ses classes avec Quentin. Ce seront donc certainement une grosse défense et un troisième rideau relanceur très à l’aise sur le synthétique du stade Jean Moulin qui attendront ce week-end encore nos joueurs. Pas de quoi partir vaincus pour les Rennais toutefois.

« Le but c’est forcément de rebondir après ce faux-pas à domicile. On a toujours montré un beau visage à l’extérieur mais jamais ramené de point. Être vaillant ça ne suffit pas, et le groupe s’est donné les moyens cette semaine d’aller chercher quelque chose. Je pense que la pression sera sur eux, il faut qu’on réussisse à jouer plus libéré pour mettre notre jeu en place, chose que l’on n’a pas réussi à faire contre Rouen. Ça a été notre mantra toute la semaine : On y va pour jouer au rugby ».

Rendez-vous en terrain connu

Il faut dire que si Quentin assure que sa préparation est la même que d’habitude, ce match revêt inévitablement un caractère particulier. Tout d’abord car il s’agirait de sa 50e apparition sous le maillot Noir et Blanc, un cap symbolique mais pas anecdotique. Ensuite car Suresnes se situe à moins de 5km de Garches, et que sans parler de la présence familiale, toute l'École de Rugby devrait faire le court déplacement pour assister au match de l’enfant du club. Enfin car il s’agit de retrouvailles tant sur le terrain qu’en bord pelouse. L’ailier Faraj Fartass ou le préparateur physique Romain Bolusset, qui a inculqué à Quentin le goût de l’effort, ont partagé 3 ans de sa vie au Centre de Formation et seront dans l’autre camp samedi.

Autant de leviers de motivation à activer pour ce retour inévitable donc, car comme l’indique la devise de la ville : « Nul ne sort de Suresnes, qui souvent n’y revienne ».

Suresnes - Rennes, samedi 11 Octobre au stade Jean Moulin,

à suivre en live sur https://live.rugbyrama.fr/fr/8-videos/44-nationale-j7-suresnes-vs-rennes

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