Entretien avec Martin Bertrand avant Chartres

Si Martin se décrit failement comme quelqu'un qui aime la ''déconnade, rarement sérieux et ayant toujours le mot pour rire'' cela n'étonnera que peu de monde dans son entourage. Étudiant en fac d'histoire, il connait au REC son deuxième club. Formé à l'école dinannaise, Martin rejoint le REC en Juniors après avoir été contacté par Guillaume Comméat, alors entraîneur, ''il m'avait appelé suite au stage Grand Ouest. J'ai aussi été poussé par mon frère'' (NDLR : Rodolphe, joueur du REC pendant de nombreuses saisons). Après avoir, notamment, participé à des barrages en Juniors Balandrade et deux matchs de réserve en Fédérale 3B lors de sa 3e année Juniors (NDLR : Martin étant né en fin d'année, il faisait partie des joueurs pouvant prendre part à trois saisons en Juniors), il intègre ensuite le groupe senior.

Sur le plan rugbystique, une chose est claire, Martin est un joueur porté vers l'offensive : ''J'arrive à mettre de la vitesse, même si j'ai tendance parfois à faire des travers c'est ce qui me caractérise aussi (rires)''. Lui qui appuie avoir beaucoup travaillé sur sa rugosité pour tenter de concurrencer la solide 3e ligne noire et blanche s'est fait une place rapidement dans l'équipe. L'an passé, alors qu'il vient tout juste de monter en senior et que le club retrouve la Fédérale 2, Martin se fait une place dans le groupe de la première. Pour ne plus le quitter. Un match en B face à Suresnes puis la grande cour de Fédérale 2 face à Tours, Chartres and co. Ce fut ''une année très difficile avec le maintien en objectif. Toujours avec la boule au ventre car obtenir des résultats était une nécessité''. Malgré la difficulté, Martin appuie, ''j'ai pris du plaisir sur le terrain, notamment contre Nantes car le niveau était très haut. Cela permettait de s'évaluer. Et tous les gars m'ont beaucoup aidé''.

Cette saison, il s'affirme encore un peu plus en Fédérale 2 avec trois titularisations et plusieurs feuilles de matchs depuis le début de la saison, en première et notamment un essai contre le PUC. Son point de vue est que ''collectivement, c'est énormément de travail, physiquement, c'est dur mais c'est pour notre bien. La cohésion est une clef de nos actuels bons résultats''. Sur le plan individuel, il considère que ''les entraîneurs sont exigeants avec moi, ils me connaissent et veulent que je fasse mon maximum. Il faut que je mette plus mon individualité au service du collectif''. Sur cette deuxième partie qui démarre, il veut continuer à ''enchaîner les bonnes performances, donner le maximum pour l'équipe car on a les ressources pour aller loin cette année''.

Ce dimanche, l'équipe retrouvera Chartres. Martin garde un excellent souvenir de la victoire au Vélodrome l'an passé. Lui, dont l'un des grands moments rugbystiques est d'avoir pu jouer avec son frère Rodolphe espère vivre un remake du match de la saison passé. Il considère Chartres comme une équipe ''très physique : devant c'est lourd, derrière c'est costaud. Sur la défaite de l'aller, on ne peut s'en prendre qu'à nous même avec des occasions d'essais manqués. À domicile, il va falloir mettre les ingrédients pour continuer sur la lancée, la dynamique d'Orléans''. Pour peut-être atteindre un nouvel objectif : ''Ce serait franchement super à 20 ans de participer à des phases finales''.

Le mot de la fin ? ''Krogit''...