-par Jean
Rapport de forces
Au cours de la confrontation aller, les Rennais avaient sevré les Angloys de ballons. Acculés, les Bleus n’avaient eu que peu d’opportunités pour déséquilibrer le rideau breton, passant par la botte de Fauqué pour scorer. Lors de la deuxième manche, le rapport des forces s’est équilibré. D’une part, les locaux ont eu l’occasion de mettre du mouvement avec plusieurs munitions. D’une autre, même hors de leurs bases, les Bretons n’ont pas fermé le jeu et imposé du rythme. À la huitième minute, les Rennais lancent une offensive à l’entrée des 22 adverses, se font contrer et encaissent un premier essai par COUET-LANNES au terme d’une course de 80 mètres. Quelques instants plus tard, FRANÇOIS décale BÉRAUD intérieur. Le capitaine conclut sa course dans l’en-but malgré le retour défensif. L’arbitre refuse l’essai, signalant un en-avant. Les visiteurs continuent à pousser et se procurent une nouvelle occasion sur une chandelle de PIAUD, captée par un Angloy mais récupérée par LE BERRE. Les Noir et Blanc jouent sans complexe mais ne marquent pas et s’en remettent à la botte de MASSICOT pour scorer.
Chassé-croisé
Dans le premier acte, le demi de mêlée plante deux pénalités, pour maintenir le REC à flots, quand Fauqué en passe trois. 16-6 à la pause. Les Bretons sont virtuellement éliminés. Dès la reprise, MASSICOT replace ses coéquipiers (16-9). FAUQUÉ réplique puis le Rennais assure (19-12). À moins sept au tableau d’affichage, les visiteurs feraient la bonne affaire de la confrontation mais les Angloys marquent finalement, à huit minutes du terme, par BISCAY sur maul (24-12). Jamais les Rennais n’ont encaissé un écart aussi conséquent lors de la double confrontation. Ils repartent au combat et assiègent les 22 adverses, avec patience, plusieurs minutes durant. Celle-ci s’avère payante. Pénalité. VLETTER la transforme (24-15). Égalité parfaite.
Tirs aux buts
En cas d’égalité au score (ici 24-15 à l’aller et au retour), la qualification se joue sur le nombre d’essais marqués. Deux pour Dubois et le REC à l’aller, deux pour l’AORC lors de la deuxième manche. Nouvelle égalité. Les deux formations doivent donc se départager aux tirs aux buts au terme de 160 minutes d’un combat intense, lequel n’aura trouvé vainqueur dans le réglementaire. À la loterie des frappes face aux perches, VLETTER, LABOUDIGUE, LE BERRE puis BERTRAND n’ont pas flanché. Le cinquième tireur rennais manque sa frappe quand les Angloys transforment leurs cinq tirs. Brutal dénouement.
De Dax en ouverture, à Anglet en conclusion, en passant par Bassin d’Arcachon, Nantes ou encore Rouen, les scénarios hitchcockiens se sont multipliés. Sur chaque pelouse, les Rennais ont laissé leur empreinte, pour une première saison historique en Fédérale 1. Félicitations messieurs pour ce parcours exceptionnel. Il s’agit désormais de laisser du repos aux braves avant de retourner au travail pour s’atteler à la rédaction du deuxième tome. Krogit.