
''C'est Mathieu et moi mais ça aurait pu être n'importe quel autre joueur de l'équipe. Depuis le temps qu'on s'y file comme des chiens, c'est une récompense'', Sébastien Fasquel, trois-quarts aile du groupe première, fait partie du groupe de l'équipe de France Universitaire à XV pour le match face à l'Italie. Passé par l'Académie du club, il a déjà été sélectionné en équipe de France Universitaire à VII en 2017. Cette convocation, première chez les quinzistes, est toutefois une suprise pour Sébastien. ''Je ne m'y attendais pas vraiment, je suis très heureux mais aussi gêné par rapport à mes coéquipiers au REC''.
Au moment d'endosser le maillot des Bleus, l'ancien joueur de Lannion, ne sera pas le seul Réciste. En effet, Mathieu Brignonen, arrière auteur de trois essais cette saison, fait également partie de la sélection française. ''C'est une fierté d'avoir l'occasion de représenter son pays en universitaire. J'ai hâte de jouer ce match'' a-t'il confié même s'il se dit ''déçu pour Arnaud (Le Berre), Sébastien (Magnan) et Martin (Bertrand) qui auraient aussi pu y être''. Dans le groupe de vingt-trois joueurs, Mathieu et Sébastien sont les deux seuls à faire partie d'une Université du Grand Ouest. Ils seront aux côtés d'éléments évoluant en Espoirs dans des clubs professionnels (Stade toulousain, LOU, Racing, Grenoble), jouant en Fédérale 1 (Provence Rugby, Bourgoin) ou étudiant à La Réunion comme Adhrami Mze et Adrien Delmas. L'occasion, pour les deux Rennais de représenter la Bretagne au plus haut niveau universitaire.
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Yann Moison, entraîneur du REC et professeur en STAPS va en ce sens : ''Je pense que c'est le rugby breton dans son ensemble qui a permis cela. J'avais déjà proposé des joueurs il y a dix, quinze ans mais on avait surtout l'impression de ne pas être entendu. Les progrès du rugby breton et les résultats à VII (NDLR : deux titres de champions de France consécutifs pour l'université rennaise) ont joué un rôle. À travers ces sélections, c'est la reconnaissance du travail de tous''.
Si les deux Rennais partiront en sélection entre la réception de l'Olympique Marcquois et le début d'un bloc de six matchs pour le REC, cela ne représente aucunement un problème pour le technicien, ''la rotation que l'on instaure depuis le début de la saison permet cela. Ensuite, on ne peut pas être le Rennes Étudiants Club et renier ce qui a fait le club pendant tant d'années : les étudiants. C'est un juste retour d'être pris en équipe de France Universitaire, c'est un plus dans leur carrière et c'est un retour sur leur investissement''.