


-par Jean
Pour commencer, Jérémy pourrais-tu présenter Bastien et inversement ?
Jérémy : Bastien joue pilier gauche. Je sais qu'il a joué à droite dans le passé, d'ailleurs on s'était affrontés quand il était à Montpellier et moi à Pau. C'est un profil très dynamique, très bon en mêlée, intelligent dans le jeu et solide porteur de balle.
Bastien : ''Boya'', c'est le pilier droit par excellent. Très puissant, fort en mêlée, même très rude. La mêlée c'est sa spécialité. Depuis que je le connais, il a progressé en skills (sourire). Je vois qu'il s'y file aussi pour progresser techniquement. Et c'est un bon défenseur, il met quelques gros carreaux.
Vous avez évolué à Rouen, ensemble, pendant deux ans. Quels souvenirs gardez-vous de votre passage en Normandie ?
Jérémy : On est un peu arrivés dans les mêmes conditions qu'ici comme le club montait tout juste de Fédérale 2. Toutefois, tous les joueurs étaient professionnels. C'était un groupe très anglo-saxon avec beaucoup de profils venus d'Angleterre donc ça a permis de découvrir une autre culture, une manière de travailler différente. Richard Hill est un entraîneur avec lequel j'ai pu progresser et apprendre sur le jeu et en mêlée. Rouen, c'était une bonne expérience et puis j'ai rencontré des copains là-bas.
Bastien : Ce qui était bien, c'est qu'on habitait (NDLR : les joueurs) dans les mêmes résidences. Par exemple, j'habitais au-dessus de chez ''Boya''. Ça nous a permis de créer des liens, un noyau. Nos femmes se sont aussi rapprochées. Rugbystiquement, c'était intéressant et sérieux. Richard est très bon technicien et on a pu progresser.
Le titre de champion de France de Fédérale 1 reste comme votre meilleur souvenir là-bas ?
Jérémy : Le titre a récompensé tout le travail effectué, c'était super. Mais la première année, c'était vraiment quelque chose.
Bastien : Vraiment. Ce qui était bien la saison de notre arrivée, c'est qu'on ne savait pas vraiment où on allait. Un peu comme cette année en fait : on venait de monter, on jouait sans pression. L'équipe a rapidement acquis le maintien, donc on a joué la qualification en play-offs et on a réussi à y aller. On perd en quarts contre Chambéry, c'était très fort. La deuxième année, c'était différent, l'objectif du titre a été affiché très rapidement, il a fallu le faire.
Quel regard portez-vous sur les six premiers mois du REC en Fédérale 1 ?
Bastien : C'est carrément positif. On est dans les clous du maintien, il faut juste le valider mathématiquement. Et c'est un soulagement. Maintenant, on s'est tournés vers un nouvel objectif, à savoir la qualification. Personnellement, je n'ai pas énormément joué à cause des blessures donc j'ai envie de bien finir la saison et de donner un maximum pour atteindre cet objectif. Collectivement, on peut aussi être très satisfaits de l'intégration des nouveaux comme ''Boya'', de l'arrivée de joueurs qui apportent de l'expérience, quelque chose en plus.
Jérémy : C'est tout à fait ça. J'ai été quand même agréablement surpris. On a des joueurs qui ont connu le niveau Honneur voire plus bas mais cela ne change rien, on travaille pour rivaliser. Cela paie. Le match aller contre Rouen l'avait d'ailleurs montré.
Sur quel point le groupe est-il le plus fort ?
Jérémy : Je pense que c'est la cohésion.
Bastien : C'est clair. Tout le monde est investi. Au niveau rugby, on doit encore progresser dans de nombreux domaines mais avec la cohésion je pense qu'il n'y aura pas de soucis ; cela va nous permettre de travailler et d'avancer tous ensemble.
Comment voyez-vous la confrontation de ce week-end ?
Jérémy : Ce qui est certain c'est que l'on a rien à perdre. Ça peut-être comme une victoire qui compte double.
Bastien : Personne n'a gagné contre eux. Si on s'impose, c'est du plus. Si c'est l'inverse, on dira que la logique a été respectée. Mais au delà de Rouen, il faut créer une dynamique, montrer qu'il est difficile de venir s'imposer ici.
Quels sont les points forts de cette équipe qui truste le siège de leader depuis le début du championnat ?
Jérémy : La vitesse et l'intelligence de jeu, l'expérience aussi. Matthew James (NDLR : notamment passé par Mont-de-Marsan en PRO D2) à l'ouverture leur apporte énormément.
Vous faites partie des joueurs de l'effectif à avoir joué des play-offs de Fédérale 1. Qu'est ce que cela représente pour vous ?
Bastien : On joue pour ça finalement. La saison régulière finit tôt, on veut rester avec les copains, profiter, avoir la boule au ventre aussi et regarder les classements quand on ne connaît pas les adversaires.
Jérémy : C'est tout ça. Un ensemble, une atmosphère. Quand on était allés en finale avec Rouen, on avait joué dans le Stade d'Oyonnax, c'était quelque chose de particulier.
Quelles seraient les rencontres références pour l'instant ?
Jérémy : Trélissac (NDLR : succès 31-21 des Rennais).
Bastien : Je n'ai pas joué mais de l'extérieur, je trouve que c'est le match le plus abouti. L'équipe était dans la maîtrise.
Jérémy : Ils étaient arrivés deuxièmes et on avait su s'imposer. À l'extérieur, c'est là que l'on a répondu présent, notamment derrière.
Bastien : À Langon, on a pris le score puis quand ils sont passés devant, on est resté en place pour maîtriser la fin de rencontre.
Les maîtres mots de la prochaine journée de championnat, quels seraient-ils ?
Bastien : L'agressivité mais dans le bon sens du terme, au niveau de l'état d'esprit. Aller de l'avant.
Jérémy : L'abnégation aussi. Ainsi que la concentration et la discipline.
- Coup d'envoi 18h30
- Stade Commandant Bougoin, 35000, Rennes
- Match à suivre en direct sur Twitter : @RennesRugby
- Places à prendre directement au guichet le jour du match