
-par Jean
Il a un profil atypique d’abord. Celui du joueur capable d’évoluer aussi bien à treize qu’à quinze dans un rôle de plaqueur actif et de sauteur habile. Après quatre saisons à Orsay, en Fédérale 2, Kevin Aparicio a décidé de s’engager avec Rennes pour tenter de se faire une place en Fédérale 1. Originaire de Marseille, formé au Stade Phocéen, Aparicio ensuite, est à 25 ans, un joueur très expérimenté, lequel a connu notamment le fonctionnement des clubs pros tels que le Stade français et Carcassonne, la League One anglaise, la ‘’Roja’’ à XIII et plusieurs saisons de play-offs.
Kévin Courties : C’est un profil plaqueur-gratteur et joueur de XIII. Kevin a les dents longues et veut s’imposer à ce niveau. Sa capacité à jouer avec intensité maintient la complémentarité de notre troisième-ligne, ce qui était important avec les arrêts de carrière de David Mettier et Lilian Caillet.
Entretien
Quel est ton parcours rugbystique ?
J’ai commencé à Marseille au Stade phocéen où j’ai eu l’occasion de goûter à la Fédérale 1 après avoir débuté au club à l’école de rugby. J’ai ensuite évolué à Carcassonne en Reichels A puis au Stade français, en Espoirs avant de jouer en Angleterre. Après mon expérience à Paris, j’ai rejoint Gloucester à XIII (en League One) en tant que joker médical. J’y ai fait une demi-saison, leur championnat étant calqué sur l’hémisphère sud puis je suis revenu en France, en 2015, et ai signé à Orsay. J’y ai pris beaucoup de plaisir, en participant chaque année aux play-offs. On a d’ailleurs affronté Rennes deux ans d’affilée. Le projet du REC m’a intéressé et c’est ainsi que j’ai décidé de rejoindre la Bretagne.
Comment définirais-tu ton profil de joueur ?
Je n’ai pas du tout le même profil à treize qu’à quinze. À quinze, je suis plutôt un plaqueur-gratteur comme on dit. Le treize m’a apporté la dimension technique. J’aime bien être complet, je pense que c’est nécessaire. Le projet de Rennes, où le volume de jeu est important, me convient.
Tu as connu l’Angleterre et le fonctionnement des clubs pros, qu’est-ce que cela t’a apporté ?
De la rigueur. Notamment au Stade français, où on était vraiment considérés comme des professionnels avec les installations à notre disposition. Sur le plan du terrain, sportivement, j’y ai beaucoup appris. L’Angleterre m’a marqué sur un point : à l’entraînement ils sont toujours à 100% et il y a énormément de contact. Avoir des entraînements très durs c’est ce qu’ils prônent et cette conception du travail est très différente de celle que l’on connaît en France.
Quelle image avais-tu du REC avant d’y signer ?
Quand on les a affrontés avec Orsay, on avait pu voir que c’était une belle bande de copains. L’équipe n’hésitait pas à envoyer du jeu, à déplacer le ballon. En Fédérale 2, c’était comme et ça n’a pas changé malgré la montée si j’ai bien compris.
Que peut-on te souhaiter désormais ?
Ma priorité est de bien m’intégrer au collectif. Je ne viens pas en touriste même si on m’a parlé du fameux micro-climat breton (rires), je n’y crois pas. Sur le plan du jeu, je dois progresser, c’est une certitude. Le groupe a fait une très belle saison, je n’arrive pas avec de gros sabots : c’est à moi de me mettre au niveau et de me dépouiller pour l’équipe et ce club.