D’abord comment vas-tu ?
Ça va bien, j’ai la santé et c’est l’essentiel. Les moments que l’on traverse nous le prouvent. Après je trépigne d’impatience.
Le groupe continue à s’entraîner, avec quelles prérogatives ?
On veut préparer l’équipe à être prête à sortir du vestiaire à tout moment. Je ne pense pas qu’il soit possible de remettre en route un collectif avec un seul mois de préparation, l’inactivité est un ennemi de l’athlète donc on adapte notre charge de travail. Ils parlent de relancer le championnat le 7 mars, si ce n’est pas le cas, on s’adaptera encore. Il faut nous tenir prêt, garder les joueurs concernés. Et puis on évite l’isolement social, c’est une chance. Accompagner l’homme et le joueur, cela fait partie de notre rôle.
Vous avez le temps de varier les contenus.
L’entraînement reste sur des horaires similaires pour que les garçons soient habitués et restent dans un cadre professionnalisant. Sur les contenus, on tente d’avancer sur notre jeu, on respecte les cycles de travail tout en amenant du ludique. Les joueurs sont aussi acteurs des séquences même si on garde la main sur le cadre d’entraînement.
''La Nationale est un objectif''
La Fédérale 1 ne rejoue pas à l’inverse la Nationale notamment, quel est ton positionnement sur ces enjeux ?
J’ai du mal à comprendre, comme j’ai du mal à comprendre pourquoi l’école de rugby ne joue pas. Les conditions sanitaires, c’est un état de fait. Sur la pratique des seniors, cela prouve à l’ensemble du rugby français que la Fédérale 1 n’est pas une division de haut niveau comme le prétendent certains clubs et la Fédération notamment. On se donne cette dénomination pour briller en société mais si on était ‘’le haut niveau’’, on rejouerait. À Rennes, on prétend faire du haut niveau et je défendrai ce statut. On a le staff, les dirigeants, les bénévoles et les joueurs qui tendent vers ça. D’autres sports à des niveaux de pratique inférieurs au nôtre et en salle notamment rejouent, c’est paradoxal.
La situation est difficile à gérer pour les joueurs ?
Ils n'attendent que de jouer. Je ne sais pas trop comment ça se passe dans les autres clubs mais on a pu échanger un peu avec Marcq, Beauvais ou Niort et eux aussi n’attendent que ça. Succès ou défaite, réussite ou non, ils veulent jouer. Je ne peux pas imaginer que les autres acteurs des clubs n'en aient pas envie, si c’est leur passion. Les nôtres ont le couteau entre les dents, c’est même parfois difficile à gérer. Si, comme en Nationale, la solution est de tester les joueurs, nous sommes prêts à cela.
Tu parles du statut de la Fédérale 1 qui n’est pas suffisamment considéré, cela donne-t-il encore plus envie, si c’était nécessaire, de monter ?
On a un club qui bosse et qui cherche à progresser dans chacun de ses secteurs. Le club se structure pour ne pas stagner en Fédérale 1. Améliorer le centre d’entraînement, chercher des solutions pour les jeunes, les voir s’épanouir… L’équipe fanion est un peu le phare de toute ça, on doit être déterminés, dans la dynamique. Avec tout le respect que l’on doit à cette Fédérale 1, on vise la Nationale et c’est aussi l’objectif que se sont fixés nos joueurs. Le staff donne son énergie pour leur ambition.