


Plus de 100 matchs au REC
Une page se tourne. Sébastien Magnan, l’un des visages de l’ascension noire et blanche, ne portera plus le maillot du REC la saison prochaine. Arrivé en 2012 d'Honneur, le trois-quarts centre aura tout connu au club.
Difficile de faire plus que Séb. Plus bosseur, plus loyal, plus acharné. Plaqueur infatigable, parfois capitaine, Magnan s’est imposé pendant sept saisons dans chaque système rennais. Devenant leader invétéré de l’équipe à avoir hissé le REC en Fédérale 2 puis en Fédérale 1.
Deux montées
Avant d’affronter Dax ou Rouen, le Breton aura connu les club-sandwichs, les départs en région parisienne à cinq heures du matin, les confrontations avec Parthenay, Trignac, Thouars, la lutte pour le maintien… Véritable combattant, ‘’tonton’’ de cette génération montante où figuraient Arnaud Le Berre, Sébastien Fasquel, Thomas Tissier, Rodolphe et Martin Bertrand ou encore Mathieu Brignonen, ''Magnouf'' s'est construit avec pugnacité et détermination.
Après sept saisons de bons et loyaux services, il ne portera plus le maillot du REC. Nous tenons à le remercier le plus sincèrement et vivement possible. Et à lui souhaiter le meilleur pour la suite dans sa vie d’homme et de joueur. Sébastien, merci pour tout (et n’oublie pas de sourire quand tu es content).
Le mot de Sébastien
C’est fini et je me dis qu’après tout ça, je peux me considérer comme un réciste. La fin est difficile mais je garde d’excellents souvenirs de mon passage dans ce club. En 2012, j’arrivais d’Honneur et je n’aurais jamais imaginé avoir ce parcours rugbystique, c’est une certitude. Guillaume Comméat m’a lancé, j’ai pu découvrir l’équipe fanion sous ses ordres. Puis commencer à progresser.
J’ai rencontré des potes formidables, on s’est rapidement construit un noyau dur et ça a fait la différence. L’année de Fédérale 3 où l’on remonte immédiatement était exceptionnelle. S’entraîner comme des chiens, sortir tous ensemble, tenter de redorer le blason du club… On avait cette image d’équipe qui jouait partout et tout le temps. Ça nous a joué des tours évidemment mais c'était des moments vraiment forts.
J’ai aussi rencontré des hommes, Batou (Baptiste Hurault) qui m’a presque pris sous son aile, Clarisse et Yann Lesacher qui ont toujours été là ; des coachs de Thierry (Aussillous) à Antoine (Bertrand) et des joueurs, comme Pierre (Hugonnier) ou Stevan (Piraud) qui ont rendu meilleur mon passage dans ce club.
Il y a eu les montées dans de belles équipes où le mélange entre anciens comme Lilian (Caillet) ou Tristan (Andouard) et jeunes s’est fait naturellement. Je pense aussi que Jean-Marc (Trihan) joue un rôle capital dans l’ascension du club. Il est droit dans ses bottes et sait se mêler aux joueurs à bon escient. L’année où on est sauvé sur tapis vert en Fédérale 2 il était même venu en boîte avec nous (rires) !
Je garde peut-être un regret : celui de ne pas avoir remporté de titres avec le club. J’en ai pourtant eu l’occasion, on a quand même participé à un paquet de play-offs.
Je veux vivement remercier ceux que j’ai côtoyés, notamment les joueurs qui ont participé à ma progression. C’est aussi grâce à eux que le club est en Fédérale 1 et ils doivent être conscients qu’ils ont joué un rôle important pour le club, même s’ils ne sont plus là pour beaucoup. Je repense à mon premier match en équipe une à Tours, je m’étais mis une pression terrible : je pense avoir gagné le respect de mes coéquipiers et être un réciste en désormais. Alors, allez le REC. Et merci.