Dimanche, le REC ouvrira un nouveau chapitre de son histoire en découvrant la Nationale 2 sur la pelouse d’Anglet. Volontaire, la formation rennaise a échoué dans sa quête du maintien en Nationale et revient avec des ambitions nouvelles entre l’envie de déplacer le ballon et de porter l’étendard Noir et Blanc avec honneur. Kévin Courties, manager sportif, lequel fêtera sa 200e feuille au REC face aux Angloys, s’est confié.
D’abord, comment te sens-tu ?
Très déterminé. La saison passée ne fut pas vraiment plaisante et nous ne sommes pas du genre à nous laisser taper sur les doigts comme tel. J’ai envie, et le staff aussi, d’en découdre à nouveau. La trêve était nécessaire, nous avons retrouvé les joueurs dans un mood positif et dans un meilleur état de forme également. J’ai aussi fait face à une certaine forme d’introspection et essayé d’être autant que possible dans une bulle pour recharger les batteries et revenir avec des nouvelles idées.
Vous avez axé la préparation sur les efforts puis l’identité. Comment cela s’est-il présenté ?
Avec la Nationale, nous avons découvert un niveau de pratique qui a déterminé de nouvelles attentes. Nous savons aussi que ce sera différent en Nationale 2 : rugby probablement moins ouvert, plus rude, axé sur le défi. Pour autant, la Nationale correspond plus à l’identité du jeu du club et on se doit d’être fort sur cet aspect.
La préparation physique s’est axée sur l’obtention d’un fond important, la capacité à se déplacer vite, plus vite et longtemps. Les joueurs ont aussi pu se renforcer physiquement pour faire face à la combattivité qui les attend. La saison passée, l’équipe a trop souvent oublié son identité.
Dans le jeu, nous avons trop voulu coller aux standards et je ne suis pas vraiment porté sur le conformisme. Nous sommes revenu à des choses plus authentiques avec la volonté de cultiver la notion de club. Le groupe a pu échanger et établir ce que représente son identité.
De quelle manière, avez-vous construit l’effectif ?
Nous nous sommes focalisés sur les qualités techniques et tactiques en fonction de nos besoins. Notre envie était d’avoir des profils complets, en capacité de répéter les tâches et surtout d’avoir des joueurs portés sur la prestation collective. Je ressens des ondes positives à l’entraînement. La collectif a hâte de démarrer pour obtenir des réponses, il doit lancer la dynamique. Nous allons désormais brûler des cierges pour ne pas déplorer de grosses blessures.
Que penses-tu de la poule ?
Déjà, je ne vois pas un seul déplacement facile, ce sera très dur sur tous les terrains entre les équipes joueuses et surtout les formations combatives, fortes sur le jeu à une passe, les mauls, la mêlée. Quand je vois l’effectif du RCBA, je sais qu’ils seront très difficiles à manœuvrer, tout comme Niort ou Cognac, Marcq aussi, qui est très bien entraînée et en forme physiquement. Saint-Jean-de-Luz et Anglet promettent du jeu tandis que Langon ou encore Salles risquent d’être difficiles à défier.
La refonte des championnats a vraiment élevé les strates. Nous avons a vu en Nationale que ce championnat n’a d’amateur que le nom. La hiérarchie n’est pas fixée, on devra rivaliser à l’extérieur et se sublimer à Rennes.
Quels sont vos objectifs ?
Le collectif concentre 100% de ses énergies pour battre Anglet puis Salles tout en ayant la volonté d’aller le plus loin possible. Les Rennais n’ont pas apprécié arrêter le rugby en avril. Quant à mon objectif, c’est celui de positionner le club au milieu de tableau de la Nationale dans un an et demi.
Que faut-il mettre en place pour cela ?
J’attends de l’équipe qu’elle fasse preuve de combativité, qu’elle montre des qualités dans le jeu débridé et que les joueurs soient pleinement fiers et honorés de défendre les couleurs d’une ville, d’un département et d’une région. Le club doit aussi continuer à se structurer et c’est le sportif qui lancera cette dynamique, évoquée précédemment. J’attends de l’équipe qu’elle propose quelque chose que les supporters apprécient.
Que veut dire ‘’être un rugbyman rennais’’ ?
Vivre l’instant présent, vivre l’instant pleinement, c‘est être rugbyman sur et en dehors du terrain, comprendre que cette activité consiste à croiser des regards, transpirer, saigner, pleurer, voire les trois en même temps. Quand tu es rugbyman rennais, tu découvres des émotions que très peu vivent et tu dois ensuite pouvoir les raconter.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la saison ?
Que je ne sois pas malade. Sur le plan du ballon ovale, que les joueurs arrivent à s’accorder sur trois, quatre émotions simples et qu’ils vivent pleinement cette saison, qu’ils se nourrissent de chaque combat.
