Sur la pelouse de Tours, la finale de Nationale 2 opposera deux clubs qui se connaissent bien. Depuis une décennie, Rennais et Niortais ont pris l’habitude de s’affronter en phase régulière et les duels relevés sont passés dans le rang de l’habitude. Cette saison, les deux formations ont hérité d’un autre programme. Dans la Poule 2, les Niortais, taillés dans le bois, n’ont pas fait dans le détail et ont aussi rapidement que logiquement enfilé le costume du leader. De l’autre côté, les Noir et Blanc ont assumé leur statut, portés par les fulgurances de Clément Cavalière et d’Eneri Lotawa. Habituées à s’affronter, les deux formations se feront donc face dimanche comme si le championnat tenait à son affiche entre Rennes et Niort.
Le fait de retrouver deux premiers de poule en finale est étonnamment assez rare dans l’histoire. Le REC, champion de France de Fédérale 1 en 2022, après avoir été quatrième de la phase régulière, ne dira pas le contraire. Dans cette cuvée de Nationale 2, la logique a été respectée, la régularité récompensée et deux formations qui assument leur volonté de prendre le départ du championnat de Nationale en août se battront pour le ticket gagnant à Tonnellé.
Niort en costaud
Le NRC s’est structuré avec patience et a manqué le coche aux moments fatidiques ces dernières saisons. Régulièrement, la formation des Deux-Sèvres a assuré en championnat avant de déchanter lors des matchs couperets. Cette saison, les Niortais ont appris de leurs récentes mésaventures. Structurés autour d’une défense agressive, bonifiés par la précision de l'ancien Tarbais Anthony Fuertes à l'ouverture, reconnus pour la dureté de leur pack, les coéquipiers de César Baudin ont dominé Nantes puis Orléans en quarts et en demi-finale.
2022, forcément une inspiration
Sur le groupe Réciste qui a dominé Vienne en demi-finale, douze joueurs furent de la partie en 2022 et décrochèrent le titre de champion de France de Fédérale 1. Le parcours héroïque du REC à l’époque, quatrième de poule avant de sortir Fleurance, Périgueux et Hyères-Carqueiranne, est forcément une source d’inspiration. Onze de ces joueurs voudront décrocher un deuxième bouclier avec le REC. Le douzième est Alexandre Gueroult : le combattant vise quant à lui une troisième ligne à son palmarès Noir et Blanc. Le Rennais était déjà de la partie lorsque la troisième équipe du club avait été sacrée championne de Bretagne en 2011. Dernier des Mohicans.
Jeff Goufan, le symbole
Avant de faire les beaux jours de Niort dont il est vice-capitaine, Jeff Goufan avait débuté le rugby à l’école de rugby de Rennes. Fils de Guy Goufan, lui-même ancien joueur et capitaine du REC, le troisième-ligne avait ensuite rallié le pôle de Tours puis Vannes avant d’atterrir chez les pensionnaires d’Espinassou où il s’est imposé parmi les références du championnat à son poste. Pour la première finale de sa carrière, il retrouvera son premier maillot. L’hermine qu’il a défendue avec ardeur reconnaîtra un des siens.
Johann Grundlingh, d’amis à rivaux
Débarqué en Bretagne à l’intersaison en provenance de Nice, Johann Grundlingh était loin d’être un inconnu pour le staff du REC. Le colosse Sud-africain, passé à Niort pendant six saisons, s’était notamment fait remarquer lors des affiches entre les deux clubs : costaud, tranchant, capable de gagner la ligne d’avantage. Pour lui, cet évènement sera éminemment spécial.
La déclaration d’Alexandre Gueroult
Nous nous sommes préparés pour ces retrouvailles face à un club que l’on connaît bien. Niort, cela a toujours été des affrontements difficiles avec un engagement très intense, il n’y a pas de raison que cela change. Particulièrement en finale.
Face à l’histoire
Le REC est face à son histoire, habité par une double ambition dévorante, rapporter le bouclier en Bretagne et retrouver la Nationale. Face à Niort, l’intensité est promise et les enjeux donnent le vertige. Quoi qu’il en soit, à 15 heures en Touraine, le Gwenn ha Du flottera sur le stade Tonnellé, prêt pour ce défi entre deux mastodontes.
- Finale de Nationale 2
- Niort RC / Rennes EC
- 4 mai
- 15 heures
- Stade Tonnellé, Tours