REC - Périgueux, l’affiche promettait lutte acharnée et jeu précis et les formations se sont montrées éminemment dignes du tour. Rennes, l’ambition du mouvement et sa défense tenace a fait face au jeu axial, alliant patience et autorité, du CAPD.
Sans attendre, les locaux dominent largement l’entame en mettant la pression sur le camp adverse pour obtenir plusieurs pénalités. Dréan et Cavalière, les flèches sur les ailes, se font face. Ollion dicte le rythme, Botica est précis et Cazette score.
Rarement, les visiteurs avaient connu telle entame, rapidement menés, ils mettent la marche avant ensuite et se retrouvent sur du jeu direct. Au centre, les duels sont accrochés. Fréquemment, Blanc, le relayeur, ne porte pas le ballon et ses avants le ramasse pour tenter l’avancée. Alors que les Rennais tiennent en défense, Konaté joue vite la pénalité, le ballon transite jusqu’à l’aile opposée et Iftimiciuc aplatit, sur maul, puis Lavergne. Quand la mi-temps est sifflée, le REC a sept longueurs d’avance.
Au retour au jeu, Ouchene, très actif, et ses coéquipiers assiègent le camp rennais. Tenant leurs positions, les Noir et Blanc ne cèdent pas. 65e minute, Dubois allonge au pied, Dréan, lancé, met la pression sur l’arrière adverse. Offensive pour le REC, Dubois, servi sur la passe laser d’Ollion peut aplatir. Rennes l’emporte malgré l’essai signé du bondissant Cavalière. Neuf longueurs d’avance avant le retour.
Difficile d'imaginer le scénario et rares sont ceux qui sauront dire, après cet immense combat, si les Bretons ou leurs adversaires verront la montée et joueront le bouclier. Quoi qu’il advienne, le retour à Francis-Rongiéras s’annonce bouillant. Nationale en jeu. Jamais dans son histoire, Rennes n'était allée aussi haut et l'hermine noire et blanche peut poursuivre sa mue. À Périgueux, c'est justement cette quête, l’ambition d'être à nouveau dans ces sphères, qui rend la lutte plus féroce. Rennes - Périgueux, à 80 minutes du dénouement, le second acte s'annonce monumental.