

20 septembre 2015, le REC, de retour en Fédérale 2, accueille le RC Suresnes, l'un des épouvantails du championnat. Sur la pelouse, les Noirs et Blancs affichent une équipe très jeune. En première-ligne, Norman Bourrier, formé en Bretagne, tout juste débarqué des Landes, est de la partie. Depuis ce match où les Rennais avaient tenu avant de rompre sous la puissance francilienne, le talonneur, aujourd'hui âgé de 22 ans, s'est imposé comme un joueur régulier sous les couleurs noires et blanches. Comme s'il était désormais un réciste pur souche.
Troisième saison en Noir et Blanc
Natif de Redon, Norman a commencé le rugby chez le voisin bruzois, ''avec Arthur Calvet notamment, un ancien du REC. Puis, j'ai rejoint Saint-Nazaire où j'ai connu une finale de championnat de France Teulière A''. Après avoir fait ses armes dans le Grand Ouest, Norman Bourrier découvre le Sud Ouest : ''j'ai joué un an à Mont-de-Marsan puis à Aire-sur-l'Adour, en Belascain'' (NDLR : U21). Pendant deux saisons, il goûte aux joutes du rugby sudistes et pourra raconter qu'il a défendu les couleurs du grand ''Mont-de'', club historique de l'hexagone. Norman fait ensuite son retour en Bretagne, BTS en poche. ''J'ai été en contact avec Olivier Lacaille (NDLR : alors entraîneur des avants) et j'ai signé au REC''. Pour sa première saison, le première-ligne joue le maintien aux côtés de Paul Lanctin, Sébastien Fasquel, Thomas Tissier, Antoine Poussin, Alexandre Gueroult, Sébastien Neveu, entre autres, tant de joueurs formés au club. Il y a déjà Lilian Caillet, Fabrice Lowe Kanga , Sébastien Magnan, Arnaud Le Berre ou encore Luc Hoarau et les frères Bertrand, qui sont encore au club. ''Je garde un super souvenir de cette première année en Fédérale 2. Ça avait été dur collectivement, on était très jeunes et on a bataillé pour le maintien. Mes premiers matchs en première''. Norman conclut finalement sa première saison à cet échelon par dix-sept feuilles et six essais. Freiné par une blessure au genou l'an passé, il alterne entre équipe première et B à son retour, participant notamment à l'ultime rencontre de la saison : une courte défaite noire et blanche à Orsay en 1/16e de finale, privant le REC d'un match d'accession à la Fédérale 1.
Cette année, comme le groupe, Norman Bourrier est monté en puissance au fil des quinze premières confrontations. En Master 1 Responsable Logistique et Supply Chain à l'ESLI, soit l'École supérieure de logistique industrielle, il s'est distingué par une grosse activité quand il a évolué en espoirs (sept essais sur la phase aller dont un quadruplé contre Drancy !) et a enchaîné les matchs en première depuis décembre. ''Je suis vraiment content, je vois que les coachs comptent sur moi. Je me sens bien sur le terrain''. S'il considère que la défense est le point fort du groupe, ''on s'appuie dessus, on est solidaires, on ne baisse pas les bras''. Il est conscient de l'importance de la conquête qui permet d'envoyer des ballons à des trois-quarts ''qui ont vraiment des cannes''.
La Fédérale 1 comme un ''rêve''
Le match face à Plaisir doit permettre au groupe senior d'enchaîner. Si les Bretons s'étaient imposés à l'aller par 36-0, ils vont devoir rester sur leurs gardes selon Norman : ''Ils nous avaient embêtés à l'aller, c'est une équipe joueuse avec une bonne charnière qui dynamise. Devant leur public, ils n'auront rien à perdre et ne vont pas se priver de faire un bon match face au leader''. En effet, pour les Plaisirois, le maintien, objectif principal, semble quasiment atteint . Avec neuf points d'avance sur Arras (et un match de moins), ils tiennent la corde pour ne pas retourner en Fédérale 3. Leur victoire en terre nordiste, lors de la précédente journée, vaut de l'or pour les coéquipiers des frères Cairon. Pour le Breton, la clef va être de ''bien débuter. Il ne faut pas les laisser coller au score, les faire espérer''.
Le solide talonneur (1, 74 mètres ; 98 kilos) voit également cette saison comme un ''aboutissement'' de la saison passée qui avait lancé les Récistes. ''Impressionné'' par l'entente au sein du groupe et ce, ''malgré les différences d'âge''. Il dit vivre une saison émotionnellement forte. ''Quand on va jouer à Saint-Denis, le deuxième-ligne adverse, Mamadou Diakité, c'était un de mes éducateurs à Saint-Nazaire'', sinon ''des joueurs comme Gonzo (NDLR : Jorge Gonzalez) et Eddie (Gauche) que je voyais jouer gamin, lorsqu'ils s'affrontaient avec Vannes et Saint-Nazaire. Jouer avec eux, ça fait bizarre et chaud au cœur''.
Déterminé à finir la saison en beauté et à découvrir la Fédérale 1, ''c'est un rêve depuis que j'ai joué à Saint-Nazaire et que l'équipe fanion évoluait à ce niveau'', il est conscient de l'ampleur de la tâche qu'il reste à accomplir aux Noirs et Blancs. Le match face à Plaisir va ouvrir aux hommes de Courties et Moison, un bloc de six matchs, ''qui doit nous permettre de monter en puissance''. Avant de conclure, il souhaite remercier ses parents ''qui ont fait beaucoup de sacrifices pour m'emmener au rugby et qui m'ont toujours soutenu. Ainsi que le groupe, les bénévoles, le club pour tout ce que l'on vit''. Et ? ''Allez le REC. Krogit'' bien sûr.
Jean
-Match aller : victoire du REC par 36-0 (28 octobre)
-Dimanche 4 mars
-13h30 pour les Espoirs
-15h30 pour la première
-Match à suivre en direct sur Twitter : @rennesrugby