Le décor laissait imaginer un roman de Roger Frison-Roche, les montagnes défilant sur la route du stade Georges-Pompidou, la neige ensuite, en bourrasques, et puis le vent violent (jusqu’à 70 km/h), promettant passes flottantes et trajectoires peu lisibles. Face aux Damiers, favoris du championnat mais en difficulté récemment, le REC veut se remettre la tête à l’endroit.
Le VRDR domine l’entame mais tarde à scorer malgré les longues séquences. Sur contre, Neiceru réussit à trouver la faille, lancé à toute allure pour ouvrir le score (7-0). Hormis cette action sublime du Fidjien, les locaux sont en difficulté pour contourner la défense et ce, même quand le REC n’évolue plus à quinze. L’ailier Adam Vargas n’aurait d’ailleurs probablement pas refusé une thermos ou un bonnet en début de match, n’ayant que peu à faire pour se réchauffer et sautillant dans son couloir pour garder la concentration. Le joueur en question a ensuite de quoi s’occuper ; passeur décisif pour Neiceru, il aplatit lui-même ensuite. Dans le premier acte et le second quand sa formation mena jusqu’à 17-3 (52e).
Le score n’est pas à l’avantage du REC, qui pourtant se monte plus que résistant. Fromenteze, placé en huit, sonne fréquemment la charge. Lepresle et Dubois défendent avec acharnement, Brignonen tente, Quérin s’arrache, Gazin cavale, pour ne citer qu’eux. L’envie bretonne se caractérise par cette séquence offensive après la 70e, Díaz Luzzi ouvre la porte pour Brignonen, l’ailier s’y engouffre et réduit l’écart. La transformation signée Soto passe et la formation réciste est désormais dans les clous du bonus défensif.
Les ultimes séquences sont très engagées, les locaux veulent reprendre le bonus offensif, qu’ils avaient virtuellement et les séquences d’attaque-défense montrent encore la volonté farouche, Valence-Romans ne score plus. Revers mais bonus défensif satisfaisant.