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Fédérale 1, J9

Deux montées avec Soyaux-Angoulême, plus de 500 points en Fédérale 1, sa naturalisation… zoom sur Morne Vletter

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US Bergerac - Rennes EC, dimanche 17 novembre, 15h. Depuis son arrivée en France en provenance d’Afrique du Sud, le polyvalent Morne Vletter s’est affirmé comme une valeur certaine de la Fédérale 1. Retour sur son parcours.
REC-Dax
Vletter dégage devant Dax ©Dominique Deblaise
SAXV
Dernier match avec le SA XV pour Morne à Nevers
-par Jean

Débarqué à Rennes lors de la montée du club en Fédérale 1, Morne Vletter est de ceux à avoir joué face au REC avant d’y signer. Avec Soyaux-Angoulême en Fédérale 2. Comme Victor Paquet, Vletter a évolué chez les pensionnaires de Chanzy et c’est d’ailleurs le SA XV qui lui a offert l’opportunité de découvrir la France. En 2010, l’ouvreur avait alors fait le pari de rejoindre l’Hexagone pour voir un autre rugby, ‘’prendre de l’expérience’’, ‘’y jouer un an ou deux’’ et retourner sur ses terres. Presque dix ans plus tard, il est désormais en Bretagne, a obtenu la nationalité française et s’exprime avec une aisance remarquable. Entre coups de pied longs et polyvalence, retour sur l’itinéraire d’un joueur auteur de 501 points en Fédérale 1. 

Afrique du Sud

C’est au Cap au Sud-Ouest de l’Afrique du Sud que Morne débute le rugby. Au Durbanville Bellville Rugby Club. ‘’J’ai commencé à jouer très tôt vers 5, 6 ans, sans jamais arrêter depuis, faisant toutes mes classes à Durbanville jusqu’en senior’’. En Afrique du Sud, Durbanville est un habitué de la première division, le meilleur niveau national donc avant la Currie Cup et le Super Rugby, auxquels participent les meilleures formations du pays, soit les Lions de Johannesburg, les Sharks de Durban et les Stomers de Cape Town. 

‘’Actuellement, Durbanville est champion en titre, double-champion même ! C’est le meilleur club du championnat et quand j’y jouais, c’était déjà solide. À partir de la Currie Cup, les joueurs sont professionnels mais en D1 tout le monde bosse. En Afrique du Sud, c’est tout à fait normal de bosser la journée et d’aller ensuite s’entraîner. Ce n’est que peu professionnalisé’’. Le rugby sud-africain, représenté par les Springboks, est réputé pour sa dureté et l’intensité des collisions. Morne pourtant, appuie d’abord sur une autre part du jeu. ‘’Je trouve surtout que le rugby est plus rapide en Afrique du Sud, plus que la Fédérale 1 notamment. Les avants sont très costauds, on a pu le voir à la Coupe du Monde, donc c’est dur également. Mais en France ça tape aussi, il y a beaucoup d’impact’’. Après avoir découvert le championnat national, Vletter veut tenter l’aventure dans l’Hexagone : ‘’je voulais me tester ailleurs. Un jour en championnat, on affronte une équipe entraînée par Pieter de Villiers (NDLR : pilier né en Afrique du Sud et international français, joueur mythique du Stade français notamment). On discute et il m’a donne le contact du manager d’Angoulême. Je lui ai envoyé mes vidéos, on s’est appelé et trois semaines plus tard, j’étais là-bas’’. 

L’aventure à Soyaux-Angoulême

À l’été 2010, l’ouvreur pose ses bagages en Charente et débarque en Fédérale 3. ‘’On m’avait vendu un projet intéressant mais j’étais méfiant car en France, tout le monde à un gros projet. Depuis j’ai découvert que chaque année, en mars, tous les clubs te le disent (rires) ! Deux clubs fusionnaient : Soyaux et Angoulême, et voulaient jouer plus haut’’. Ça m’avait intéressé. Pari réussi. Le SA XV, notamment mené par Terry Fanolua (25 matchs de HCup avec Gloucester), assume en Fédérale 3 et  décroche la montée. En une saison, l’artilleur Vletter, et les Charentais, rejoignent la Fédérale 2. 

‘’On nous avait prévenu que la Fédérale 3 était un championnat difficile parce qu’accroché mais c’était l’occasion pour moi de rallier la France. La F2 c’était différent, il y avait plus de jeu quand même. Le projet du club a continué à grandir et la troisième année on se battait pour une nouvelle montée’’. 25 matchs, 25 succès, les Violets roulent littéralement sur la Fédérale 2, terminent champions de France et prennent l’ascenseur. ‘’L’année du titre c’était énorme. Je pense que je fais un des meilleurs matchs de ma carrière lors de la dernière rencontre de la saison régulière… contre Rennes. 100% au pied, trois essais mais je me blesse au genou et je ne participe pas aux play-offs. On avait vraiment une grosse équipe’’. 

À l’échelon supérieur, les Angoumoisins assument encore leur dévorante ambition (qui les verra rejoindre plus tard la PRO D2) et se qualifient une nouvelle fois en phase finale. ‘’On va jusqu’en quarts, il fallait aller en finale du Jean-Prat pour monter. Et on perd contre Nevers dans une double confrontation vraiment énorme. Chez nous, on s’incline de neuf points et au retour, on menait, on était virtuellement qualifiés et on perd à la dernière minute la qualification’’. Le retour au Pré-Fleuri de Nevers est le dernier match de Morne avec la SA XV. ‘’Ça restera mon premier club en France. J’y ai encore des amis. Les présidents, le manager m’ont fait confiance. Et si je suis parti, c’était aussi pour voir autre chose, tenter une nouvelle aventure mais je n’oublie rien de ce qu’ils ont fait pour moi’’. 

Passage à Limoges

Après cinq ans à Soyaux-Angoulême, Vletter rallie Limoges, place forte du rugby français, l’USAL joue alors les gros bras en Fédérale 1. ‘’On était une équipe jeune mais vraiment solide. Je me souviens d’un match incroyable contre Lille : on perd d’un point dans un Beaublanc en feu, 3000, 4000 personnes peut-être. Jouer à Beaublanc, c’était quelque chose : une des meilleures pelouses sur laquelle j’ai joué en France, un stade immense et maintenant qu’il est totalement terminé, ce doit être dingue d’y jouer’’. Une fois n’est pas coutume, le Sud-africain participe aux play-offs… jusqu’en quarts. ‘’On avait perdu à Rodez, j’ai vraiment apprécié mon passage à Limoges. Et puis Saint-Étienne, alors en Fédérale 2, m’avait fait une proposition très intéressante avec l’objectif de montée affiché. J’avais signé là-bas en juin et puis on a appris que le club coulait. Il fallait trouver ailleurs. Ça m’a mis un coup et l’opportunité Strasbourg s’est présentée’’. 

Découverte de l’Alsace

Vletter signe pour deux ans en Alsace et est décidément un profil apprécié par les staffs et recruteurs des dits ‘’gros projets’’. Comme le SA XV et l’USAL, le RCSA (Fédérale 1) veut voir plus haut et le clame. ‘’À Strasbourg, j’avais joué quatre postes, ouvreur donc mais aussi demi de mêlée, arrière et premier centre également. La saison de mon arrivée l’équipe était en Fédérale 1, on perd au premier tour du Jean-Prat contre La-Seyne puis on est passé en Fédérale 1 Élite’’. Pendant deux saisons, la F1 Élite se veut comme une poule particulièrement dense, rassemblant les équipes visant la PRO D2. Strasbourg l’intègre et débarque avec un effectif taillé pour jouer les premiers rôles. Tim Menzel y évolue d’ailleurs avant de rejoindre Vannes. Vletter se souvient, ‘’ils avaient recruté pour créer une grosse équipe. L’international fidjien Bobo, Ormachea qui a joué la dernière Coupe du Monde avec l’Uruguay… Un joueur qui m’a marqué ? Fatafehi actuellement à Dijon. Il peut jouer huit ou douze, 130 kilos. Il sait tout faire, vraiment incroyable. En défense, il coupe des types en deux et en attaque, il faut être trois pour le stopper et il envoie encore des off-loads. Il y avait cinq Sud-africains, six Fidjiens… c’était quelque chose mais le club ne pouvait plus payer les joueurs, on l’a appris en cours de saison, et on a tous dû trouver un nouveau point de chute. J’ai choisi Rennes’’. 

Signature à Rennes

Après avoir défié le REC en Fédérale 2, une équipe qui lutte alors avec acharnement pour le maintien, Morne rejoint le club en Fédérale 1. ‘’Le club a vraiment progressé depuis. On est une équipe très jeune en train de se construire. Pour le club, la découverte d’une nouvelle division avec la qualification notamment, s’est bien passée’’ explique-t-il. ‘’L’année dernière, cinq clubs montés en même temps que Rennes sont descendus. Et nous, on est allés en play-offs dans une grosse poule, rugbystiquement, c’est fort. Il faut maintenant confirmer. Il y a beaucoup de choses qu’on ne voit pas à l’extérieur mais le club avance, se structure. C’est très intéressant. On ne doit rien lâcher’. Et pour cela, les Récistes peuvent compter sur Morne Vletter. 

 

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