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La Bretagne après Lille et Chambéry

Entretien avec Élie Bellune, néo-réciste

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Ailier de 22 ans, passé par Lille Métropole Rugby et Chambéry, en Fédérale 1, Élie Bellune a signé au REC cet été. Entretien.
Élie Bellune
Élie Bellune sous les couleurs du Lille Métropole Rugby, en Nationale 1, face au Stade rouennais ©eric-photos
Élie Bellune
©eric-photos

Sa voix calme et sa discrétion en dehors du rectangle vert font qu'Élie est de ceux qu'on écoute quand ils prennent la parole. Sur la difficulté de son adaptation à Lille après avoir grandi en Martinique, à ses ambitions et son envie de faire ses preuves au REC, il s'est confié. Sans détour. 


Présente-toi en quelques mots. Qu'est ce qui te caractérise ? Sur le terrain et en dehors ?


Élie, j'ai 22 ans et je suis étudiant en STAPS métiers de la forme. En dehors du terrain, je suis quelqu'un de plutôt calme et discret. Sur le terrain, j'aime bien défendre et prendre les espaces.


Quel est ton parcours rugbystique ?


Je viens de Martinique où j'ai commencé à jouer au rugby à 13 ans. À 18 ans, après mon bac, je suis venu en France pour un double projet alliant rugby et études. J'ai atterri à Lille, au LMR, en 2013, où j'ai évolué en Crabos. Ensuite, j'ai joué en Belascain puis en Nationale B (NDLR : équipe réserve de Fédérale 1). J'étais gardé dans le groupe Espoirs avec la montée en Pro D2 mais à la suite du dépôt de bilan, j'ai dû chercher un club. J'ai été en contact avec Cyril Villain, l'entraîneur des 3/4 (NDLR : désormais entraîneur adjoint de Grenoble) de Chambéry (Fédérale 1 Élite) et j'ai rejoint le club l'été dernier. J'y suis resté une saison.

Tu es arrivé à Lille, à 18 ans, depuis la Martinique, comment s'était déroulée ton intégration ?


D'abord il faisait froid (rires). Ensuite, la mentalité n'était pas la même, il a donc fallu s'adapter. J'ai dû faire mes preuves pour être intégré au groupe. On était deux Martiniquais à être arrivés en même temps au LMR, c'était une bonne chose. On vivait tous ensemble avec les étudiants en STAPS de l'équipe, c'était une sorte de cocon. La transition du rugby à VII, où on est formé en Martinique, au rugby à XV a été compliquée mais avec le temps, je me suis senti bien à Lille. J'étais gardé en Espoirs tout en étant au centre d'entraînement, mais  l'aventure lilloise s'est arrêtée avec la fin du club. Par rapport au rugby martiniquais, on en est un peu les représentants. On a une certaine pression et il est importante d'en donner une bonne image.


Comment cela s'est déroulé à Chambéry ?


Là-bas, c'est un cercle fermé. C'est un club quasiment pro qui vise la montée en Pro D2. J'ai fait la préparation physique avec le groupe première mais j'ai dû ensuite me faire opérer une nouvelle fois du genou après m'être fait les croisés à Lille. Je m'étais remis sur pied en cinq mois mais cela avait mal guéri. À mon retour, j'ai eu un problème de licence. Même si ça été une année difficile sportivement, j'ai fait de belles rencontres comme Masi Matadigo, ''el padre'', qui s'est beaucoup occupé de moi (NDLR : International fidjien, passé par les Saracens, Montpellier et le Racing, entre autres, Matadigo évolue à Chambéry depuis l'année dernière).

Après le Nord et la Savoie, tu arrives en Bretagne, pourquoi le REC ?

Après mon année à Chambéry, j'ai été en contact avec Yann Moison. Le projet m'a plu, c'est un club de haut de tableau avec des objectifs. En plus, je connaissais déjà Val (NDLR : Boucherie, pilier du groupe senior) et Matthias (NDLR : Bardon, 3/4). Par eux, j'ai eu de bons échos. C'est un club jeune, avec une bonne ambiance. Le fait de pouvoir continuer d'allier études et rugby a été un plus également.

Quels sont tes objectifs?


Je veux faire mes preuves avec l'équipe espoir pour ensuite tenter de faire des feuilles en première. J'espère pouvoir m'imposer et prouver aux coachs que je suis là. À première vue, je pense que je vais me sentir bien ici. En plus, c'est une belle ville.

Tu es arrivé en août, comment s'est déroulée ton intégration et la reprise de l'entraînement ?


Mon intégration s'est très bien passée. Le fait d'être à la colocation et de connaître certains joueurs m'a facilité les choses. Les joueurs de l'équipe sont très agréables, ils viennent vers toi, discutent avec toi et te font te sentir bien. J'appréhendaisun peu la reprise car je sors tout de même de deux années blanches. Mais au final je me suis senti à l'aise. Au niveau de mon genou ça va très bien, maintenant à moi de continuer à me renforcer. Bien sûr j'ai à travailler dur pour retrouver mon niveau et entrer dans le plan de jeu du club. Cela m'a fait un bien fou de retoucher le ballon et faire parler ma vitesse. Désormais, je n'attends qu'une chose, c'est de montrer aux supporters et aux entraîneurs ce que je vaux réellement sur un terrain.

Un dernier mot ?


J'aimerais remercier Stéphane Lagache, le cadre technique de la Martinique, qui est comme un deuxième père pour moi. Également, Xavier Ravenet, mon coach d'athlétisme, qui m'a aidé à revenir sur pied. Yann Moison pour la confiance et Yann Lesacher pour m'avoir aidé à trouver un logement et pour le soutien. Enfin, Tristan Po, qui est comme un ami, un frère, et qui m'a remis sur pied après l'opération. Allez le REC ! Krogit. 

Bienvenue à Élie en terre noire et blanche ! 

Jean 

É​LIE BELLUNE 


Né le 13 juillet 1995


Poste : Ailier


Mensurations : 1, 78 mètres – 83 kilos


Club précédent : Chambéry (Fédérale 1 Élite) 


Nationalité : Française

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