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Espoirs Fédéraux

Entretien avec Thomas Mottin et Thierry Aussillous, entraîneurs du groupe Espoir

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Les débuts du club en Espoirs Fédéraux, le jeu, le groupe, les adversaires... Thomas Mottin et Thierry Aussillous sont revenus sans concession sur les premiers mois de championnat des U23.
Espoirs
Mêlée entre Rennes et Nantes en Espoirs ©Dominique Deblaise
T.Mottin
Thomas Mottin ©Jacques Moureau
T.Aussillous
Thierry Aussillous ©Jacques Moureau

On a affaire à deux passionnés décidés à faire progresser le groupe Espoir. Ancien entraîneur au Rheu (qui a notamment connu l'accession en Fédérale 2), Thomas Mottin a débarqué au club l'an passé et mené les Espoirs (avec Gary Garcia) jusqu'aux demi-finales du championnat de France de Fédérale 2B. Thierry Aussillous, ancien joueur du club et entraîneur pendant une dizaine d'années, a rejoint Thomas dans le staff technique cet été où il s'occupe principalement des lignes arrières. Entretien avec deux ''fous'' du ballon ovale. 

Quel regard portez-vous sur la phase aller de la première partie du championnat ? 

Thomas Mottin : Comptablement, c'est pas cher payé, dans le sens où même si c'est un niveau auquel l'équipe réserve du club n'a jamais joué, on espérait plus. Ce qui est le plus frustrant, ce n'est pas le résultat comptable mais le contenu. On a perdu mais on aurait pu aller chercher un bonus défensif contre Soyaux-Angoulême après avoir été mené 43-3 (34-3 pour les Bretons dans le deuxième acte), contre Nantes aussi où on ne doit pas perdre surtout qu'il y a 7-7 à la mi-temps. Et surtout on n'est pas si loin que ça des autres équipes. 

Thierry Aussillous : On est jeune à ce niveau, on est retard dans la préparation, les gars sont arrivés tard et à ce niveau ça se paie cash. Donc c'est rassurant parce qu'on est à notre place et on rivalise. En revanche c'est rageant parce qu'on devrait avoir une victoire de plus et un bonus, être à dix points au moins. Mais on n'y est pas car on apprend et l'apprentissage nous coûte cinq points, c'est difficile. 

Le succès face à Niort (34-12) lors de la troisième journée peut être considéré comme le match référence ?

Thomas : Oui, c'est clair. Après on a des bouts de matchs satisfaisants aussi. Comme contre Angoulême où on commence à faire de belles séquences. 

Thierry : On est tout proche à chaque fois mais on est a notre niveau. Par rapport à la question, Angoulême c'est intéressant. Défensivement face à Vannes, on en prend 70 (défaite 69-0) mais les gars se sont envoyé, n'ont pas lâché face à une équipe qui comptait de nombreux pros. Niort c'était bien avec une charnière inédite et les gars de l'équipe fanion ont amené un plus. Mais psychologiquement, il faut qu'on passe un cap, on l'a surtout vu contre Nantes. 

Thomas : C'est vraiment cette notion : "ne pas lâcher". On a des ''gentils garçons'' donc ça a beaucoup d'aspects positifs mais on doit passer un cap mental comme le dit Thierry. 

''Apprentissage''

Qu'est-ce qui fait la différence aujourd'hui par rapport aux autres équipes ? 

Thomas : Les autres équipes ont déjà joué ensemble plus tôt. On se rend compte qu'on fait face à un niveau tout autre que l'an dernier en Fédérale 2 et on le savait. Il nous manque de la concentration. Mais on a pas de joueurs moins bons, surtout pas, mais dans le cadre de travail, on est dans la découverte. Aujourd'hui, on est à notre place de promu. Par exemple, sur la mêlée poussée catégorie A, c'est un changement drastique par rapport à l'an passé (NDLR : les mêlées peuvent désormais être poussées en illimité contre 1, 50 mètres en Fédérale 2B). En plus, par un heureux hasard, les deux centres de formation de clubs de PRO D2 sont dans notre poule. C'est super car les joueurs se confrontent et progressent mais c'est plus difficile et c'est frustrant.

Sur le plan du jeu, quels enseignements tirez-vous après cinq matchs joués ? 

Thierry : On a pour ce niveau là, assez peu de joueurs denses et dominants dans les duels. Donc on est obligé, si on veut marquer, de multiplier les temps de jeu. C'est beaucoup plus compliqué par conséquent, ce qui fait que le retard qu'on a pris, on le ressent à cet endroit là. Il faut qu'on fasse sept, huit, neuf temps de jeu et qu'on tienne le ballon pour franchir la ligne. Les avants sont aussi moins disponibles avec ces mêlées nouvelles pour nous. Mais je pense qu'on a bien conscience de ce qu'il faut faire et les joueurs aussi donc tout le monde bosse pour.  On change de mentalité, on apprend l'humilité et c'est très bien pour ce groupe là. 

Thomas : Les autres équipes proposent peut-être moins de jeu mais c'est plus maîtrisé. C'est l'apprentissage grandeur nature. On a changé de leaders de jeu cet été. On a aussi des conditions d'entraînements optimales avec l'arrivée de Thierry et la présence d'intervenants comme Mathieu (Henry, sur la préparation physique) et Vincent (Bréhonnet). 

''Maturité''

Le fait d'avoir préparé le groupe Espoir avec un an d'avance sert à l'équipe désormais ? 

Thomas : Cela s'était fait naturellement finalement. Il n'y avait pas beaucoup de joueurs de plus de 23 ans dans l'équipe mais ils étaient accompagnés de quelques ''anciens'' comme Nico (Bohic Dossal), Cédric (Latai), Pam' (Antoine Pamiseux). Après, le niveau a évolué, on avait peut-être moins la problématique d'être dominant dans les duels l'an dernier car on était vraiment fort collectivement. On veut accompagner les joueurs du mieux possible et continuer à travailler. Quand on voit Oscar (Mallet), 19 ans, qui affronte Kévin Burgaud (NDLR : centre de Vannes, 123 matchs de Fédérale 1, 46 de PRO D2), c'est super mais on doit accompagner nos joueurs du mieux possible. 

Thierry  : Ça fait longtemps, même sans le vouloir, que l'équipe réserve est jeune ici. On manque de maturité mais ce n'est pas forcément lié à l'âge -car toutes les équipes sont jeunes- mais plus dû au vécu collectif. 

Le déplacement à Angoulême va lancer la phase retour. Vous voyez cela comment ? 

Thomas : Au final, c'est une équipe qui est à notre niveau comme on a pu voir lors de la première confrontation. Au match aller, on se regarde avec Thierry après avoir pris quatorze points en sept minutes et on se dit que ça va être compliqué. Les gars ont mis du temps à s'adapter mais ils ont des ressources mentales. 

Quels sont les objectifs jusqu'à Noël ? 

Thierry : Difficile d'en fixer aujourd'hui dans ce championnat. Mais les points viendront avec la qualité du jeu qu'on produira et avec la maturité qu'on arrivera à avoir dans le mouvement général. Défensivement, ça va mieux. Offensivement, on pêche, on ne score pas assez. Ça commence à prendre. Il faut qu'à la mi-saison, on ne soit plus que dans la récitation et dans la performance du joueur. 

Thomas : On est pas dans l'optimisation de l'équipe. On est encore sur la découverte et sur les repères. Mais ça venir, tout le monde va se connaître.

''État d'esprit''

C'est une satisfaction quand Ismaëlo Bahij, 19 ans, talonneur du groupe Espoir joue en Fédérale 1 ?

Thomas : Ce n'est pas une satisfaction, c'est une énorme satisfaction. C'est vraiment le but du jeu. L'objectif c'est de les mettre dans des conditions de travail qui se rapprochent de celles de l'équipe fanion. Avec Kévin (Courties), on essaie de faire ça aux entraînements. Récemment, Paul Sigogneau est allé avec la une, Ghislain (Ollivier), aussi. Il faut qu'on ancre des habitudes de travail. 

Il y a toujours l'ADN de la B, la fibre réciste ? 

Thomas : Il y a toujours quelque chose c'est certain. J'entends souvent Vincent Hennequin parler de l'état d'esprit. Ne rien lâcher. On a les anciens, Cédric, Nico, Benoît Herbert aussi. On manque de rugosité mais il y a un ADN. Il faut qu'on maîtrise certaines choses et que l'état d'esprit soit au service du collectif. 

Quels sont les maîtres mots des prochains mois ? 

Thomas : Confiance, maîtrise et surtout engagement. 

Thierry : C'est ça.

Jean

  • Les Noir et Blanc vont débuter la phase retour de la première partie du championnat à Angoulême. À mi-saison, des nouvelles poules seront constituées par la FFR en fonction du classement. Les équipes classées de 1 à 3 joueront les play-offs et la montée à l'étage supérieur. Les formations classées de 4 à 6 s'affronteront dans le cadre du challenge Fabien Capdeville. 
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