

-par Jean
Les scènes de bonheur qui ont suivi le coup de sifflet final en disaient long. Après une période de disette de six matchs, laquelle aura vu les Rennais courir éperdument après la victoire, les Noir et Blanc ont retrouvé le chemin du succès. Et d’une manière remarquable.
Si les coéquipiers de Bertrand attaquent la rencontre en mettant la main sur le ballon (deux pénalités d’ailleurs, manquées toutefois dont un poteau), ils prennent rapidement un premier coup d’arrêt. Au quart d’heure de jeu, Boyadjis écope d’un rouge (jaune pour Nantes) et l’affaire paraît mal embarquée. Mais les locaux ne lâchent pas la pression et à la 25e minute, Vletter ouvre la marque (3-0). Malgré leur infériorité numérique, les Rennais sont décidés à mettre du rythme : Béraud joue rapidement un renvoi aux 22, franchit et confirme les velléités offensives de son équipe, laquelle est récompensée d’une nouvelle pénalité de Vletter. À la pause, les Rennais virent en tête par 6-0.
Défense exemplaire
Les Nantais redémarrent fort avec un essai de pénalité d’entrée, ils prennent par la même occasion les commandes du score (6-7) alors que les Rennais sont sanctionnés d’un jaune dans une partie où les cartons auront plu (cinq au total, un jaune et un rouge pour Rennes, trois jaunes pour Nantes). Dès le renvoi, le REC assiège le camp adverse. Vletter, servi par Menzel, monte une haute chandelle à l’entrée des 22 ligériens : le ballon redescend dans l’en-but et Salvai s’impose au duel pour marquer le premier essai de sa formation. 11-7 (50e) puis 11-10 (51e) avec une pénalité signée Le Bourhis.
Les Récistes sont dans la partie et grâce à une alternance intéressante, maintiennent le danger loin de leur camp ; la botte de Vletter, qui multiplie jeu long ou rasant, oblige trop souvent les Éléphants à repartir de loin. Le rideau défensif tient le choc et à cinq minutes de la fin, les hommes de Yann Moison et Kévin Courties mènent par 14-10. Les Nantais partent alors à l’assaut du camp noir. Les mêlées à cinq mètres, introduction Le Bouris, se multiplient. Tant d’opportunités que les Rennais s’évertuent à contrer, repoussant avec patience les attaques adverses. Et quand ils sont proches de plier, ils restent en place et appliqués pour tenir leurs positions. Le coup de sifflet final vient récompenser les efforts d’une équipe qui n’aura rien lâché de bout en bout et réaliser un résultat autant symbolique que mérité. `
Yann Moison : Il y a beaucoup de joie pour le groupe de joueurs, un groupe qui ne lâche rien depuis plusieurs semaines. Sur ce match, l’équipe a été diminuée avec ce rouge, à quatorze pendant 65 minutes mais les garçons n’ont rien lâché jusqu’au dernier centimètre carré de terrain. C’est une juste récompense des efforts fournis depuis la reprise. Les joueurs y croient, ne lâchent rien. Et ça nous sourit dans ce derby.