Durant cette compétition, les Rennais ont rarement enfilé la tenue du favori sur les duels à enjeux. Face à Hyères, présentée comme l’armada du tournoi, cela se répète évidemment. Survolté dans le vestiaire, le REC n’a pas eu à monter le curseur pour se mettre au diapason. Sans doute, le groupe fut égal à lui même, dansant la veille dans le bus, Le Picaut en guitariste.
Romuald François racontait avant le duel qu’il avait David Smith en fond d’écran sur son IPad, il y a quelques années. Désormais, Smith est son vis-à-vis et après l’entrée, au son du bagad, l’entame plante rapidement le décor.
D’abord sur le premier acte, les séquences épaisses se multiplient. Tous les rucks sont joués avec l’ambition du titre. Hyères prend rapidement ses dispositions et met en place son jeu, possession et large-large, très fréquemment dans le sens. Rapidement, elle bute sur la défense du REC. Offensivement, Brignonen notamment se montre en esquivant plusieurs joueurs, bondissant sur les appuis mais la possession est adverse.
Botica, clutch
Si le RCHCC ouvre le score sur pénalité, le REC mène 9-3 quand la mi-temps est sifflée, récital signé Botica pour mettre sa formation sur les rails.
Second acte dans la même veine, lutte acharnée. Hyères-Carqueiranne-La Crau réduit rapidement le score mais Botica rétorque puis passe le drop du 15-6. Sur le retour au jeu, Dubié marque après le cafouillage sur la réception.
Désormais le REC mène 15-11 et le score n’évolue plus. Il y a eu pourtant les occasions sur ces nombreuses actions mais la défense réciste si tenace n’a jamais flanché, tant sur le large qu’autour du ruck. Véritablement comme si ce n’était plus l’ambition mais la conviction du titre qui les animait.
Le REC remporte le bouclier. Titre de champion de France de Fédérale 1. Il faut se concentrer pour l’assimiler. On a répété que le club faisait face à son histoire, écrite à l’encre brillante, dans le livre réciste. Il y a plusieurs chapitres ajoutés désormais. « Braquage du quatrième » pourrait être titré.