-par Jean
Entame tendue. Après un échauffement appliqué, les Bretons entrent dans la rencontre avec détermination. Défensivement, ils sont bien en place et rivalisent dans les duels : Nawavu met un carreau pour lancer les hostilités, Bertrand et les avants montent fort. Pendant près de vingt minutes, un long round d’observation règne sur la rencontre et les Bretons n’ont rien à envier à leurs adversaires landais dans les duels. À la 20e minute, Garrouteigt ouvre le compteur de l’USD et à la demi-heure de jeu Helmbacher plante le premier essai de la rencontre, à la conclusion d’un mouvement des avants. Les coéquipiers de Reteau ont fait preuve de patience devant un rideau défensif rennais, qui a tenu plusieurs minutes durant sur sa ligne. Avant de craquer. Curutchet, entré en jeu au centre, accentue l’avance de son équipe sur pénalité (0-13). Et à la pause, les Dacquois ont la rencontre en main.
Deuxième-acte cauchemar. Les Bretons ont habitué leurs supporters à des retournements de situation amenés par une mentalité conquérante et une volonté farouche à ne rien lâcher. Treize longueurs de retard à la reprise du jeu, rien d’irréalisable. Mais les Rennais n’y arrivent pas. Deux minutes jouées en deuxième période et Dechavanne plonge en coin. Dix minutes plus tard, Delai réceptionne un jeu au pied précis derrière la défense réciste et file derrière la ligne malgré le retour de Brignonen (0-27). La plupart des incursions dacquoises sont couronnées de succès, Garrouteigt marque même un nouvel essai pour les visiteurs sur une superbe passe claquée de Curutchet. De quoi donner une ampleur impressionnante au score (0-37). Les Rennais et Ryan Dubois se voient refuser un essai dans les derniers instants. Comme un symbole, la réussite avait choisi son camp. Dominés dans l’intensité et la détermination, le REC ne peut que constater les dégâts d’une confrontation cauchemardesque.
Revers. ‘’Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal’’, Winston Churchill. Jamais, les Bretons n’avaient montré un tel visage en Fédérale 1, rien n’est pourtant terminé et ils vont avoir l’occasion de se rattraper lors d’un prochain bloc costaud, lequel débutera par un déplacement à Trélissac. De quoi rapidement retrouver le goût du combat.
Déclas
Théo Platon : ‘’C’est une grosse déception parce qu’on avait préparé le match sérieusement et un truc nous a échappé. Je n’ai pas vraiment d’explication, il y a une certaine forme d’impuissance, de non-réaction pendant toute la rencontre. On n’a que très peu été en position de marquer quand les Dacquois ont joué dans un fauteuil, scorant sur leurs incursions. Il faut s’inquiéter, se remettre en question, prendre 37-0 à domicile, surtout après deux revers déjà, ce n’est pas anodin. Il faut se regarder en face, trouver le pourquoi du comment et rectifier cela.
Yann Moison : Ce n’est peut-être qu’un accident mais c’est la première fois que l’équipe se désengage ainsi de l’activité vis-à-vis du public, du club et surtout des uns et des autres. Chacun a tour à tour lâché et à partir de là, ce n’est pas possible d’exister. Le rugby a toujours véhiculé des valeurs fortes entre les hommes et ces valeurs-là il ne faut surtout pas les galvauder et passer au travers. Sinon, c’est la porte ouverte à tous les dégâts. Ce genre de prestation ne ressemble pas au groupe.
