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Récit de carrière #2 : Formation dans l'Ouest, Top 14 à La Rochelle, Challenge au SUA, zoom sur Ryan Dubois

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Trois-quarts centre rugueux, défenseur intraitable, Ryan Dubois, 22 ans, a notamment connu le Top 14 avant de rallier Rennes. Deuxième épisode de notre rubrique, ‘’récit de carrière’’ avec l’ancien Rochelais, passé par Agen. 
REC-Dax
Ryan Dubois
LR
Ryan Dubois (au fond) avec les Espoirs de La Rochelle

-par Jean

Formation, 2002-2014

''J’ai commencé à six ou sept ans à Saint-Sébastien Basse-Goulaine, j’y ai joué pendant deux ans avant de partir en Bretagne, lorsque mon père a été muté. Sincèrement, ce sont de bons souvenirs, les premières aventures, les premiers tournois, les stages de vacances avec les catégories du dessus qui me permettaient de jouer avec mon grand frère… Après j’ai rejoint le RC Vannes en Cadets Alamercery. Ça avait été une année particulière, une saison compliquée dans une grosse poule : on avait gagné un seul match. Ce n’était pas facile mais connaître ce niveau m’a permis de découvrir la sélection Grand Ouest qui m’ouvrira les portes de La Rochelle. Avec le Grand Ouest, on était allés jusqu’en demi-finale du championnat de France avant de perdre contre l’Auvergne-Limousin.

J’ai ensuite été contacté par le Stade Rochelais. J’ai fait les tests pour entrer au centre de formation avant de passer deux jours là-bas puis mon père a été rappelé pour m’annoncer que j’étais sélectionné pour intégrer le centre et le club en deuxième année Crabos. C’est en juin que j’ai signé le contrat avec mon père, on avait d’ailleurs eu la chance d’aller à Deflandre pour voir une rencontre de PRO D2. Je n’avais pas eu l’occasion de voir un match au stade à ce niveau, c’était un de mes premiers moments marquants au club''. 

Chez les Maritimes, 2013-2017

''La préparation physique du centre de formation était difficile. Je n’avais jamais connu un tel niveau d’intensité et ça m’avait fait bizarre. Mais cela permet aussi de créer des liens et c’est ainsi que j’ai notamment rencontré Mathieu Tanguy et Eliott Roudil (NDLR : le troisième-ligne et le centre évoluent encore chez les Jaunes et Noir en Top 14). En Crabos, on a fait une grosse saison : l’équipe a remporté quasiment tous ses matchs en saison régulière avant de s’incliner face à Massy en quarts de finale. À l’issue de cette saison, j’ai re-signé pour trois ans et intégré les Espoirs. J’ai joué mon premier match contre Clermont. Ils avaient notamment Arthur Iturria, avec la carrière qu’on lui connaît maintenant. J’étais associé à Damien Cler au centre (NDLR : 78 matchs de deuxième division !), un bon souvenir ; des joueurs régulièrement alignés en PRO D2 redescendaient fréquemment en Espoirs. Puis je me suis déchiré l’ischio avant de rechuter. Retour compliqué. Rideau sur une saison mitigée

J’avais donc vécu ma première année d’espoirs et il me restait deux ans de contrat au Stade. Je suis revenu plus tôt au club pour me préparer et aborder la saison de la meilleure façon possible. C’était la fin de la catégorie Reichels dont on avait de très bonnes générations réunies cette année là : les 94, 95, 96 et 97. J’étais hors-groupe pour le premier match de championnat face à Agen. On a pris trente-cinq points à la maison et je suis rentré dans le groupe avec plusieurs joueurs à Bordeaux. Le staff a changé quasiment toute l'équipe d’ailleurs et la saison s’est lancée sur la pelouse de l’UBB. Je me suis imposé dans le quinze de départ et en mars, j’ai été m’entraîner avec le groupe professionnel. En Espoirs, l’équipe était dans la course aux play-offs et je découvrais en même temps le monde pro. Lors de mon premier entraînement, j’avais fait un en-avant et Collazo (NDLR : désormais à Toulon) me regarde et dit en riant ‘’t’as de la chance de monter, je t’aurais défoncé, tu verras dans un mois’’. C’était quelque chose mais son management m’a marqué. Celui de Garbajosa (Xavier, ex-international Français, ancien joueur du Stade Toulousain, désormais entraîneur à La Rochelle) aussi. Première apparition à Grenoble, je suis rentré sept minutes dans un Stade des Alpes rempli. C’est forcément un souvenir très marquant pour moi. Tu arrives sur le terrain, il y a Lep’s (Lepani Botia), Kini (Murimurivalu)… En Espoirs, on a perdu contre Toulon en barrage. D’un rien dans un match serré. C’était le dernier pour les 94 donc il y avait beaucoup de déception. Et j’ai terminé la saison avec les pros. Garba m’avait prévenu. Remplaçant à Castres, entrée à la 45e minute. C’était une expérience de fou, je m’étais retrouvé face à Lamerat, il y avait Urdapilleta, Kockott, Gray. Une anecdote ? L’intensité physique que demande le Top 14 est énorme. Face au CO, je prends un ballon derrière les gros, Lamerat monte en pointe et me plaque. Sur la vidéo, j’ai les deux pieds qui montent, je me retrouve à la verticale, c’était impressionnant. Ça demande un investissement de tous les instants.

Et puis, j’étais 24e homme à Deflandre contre le Racing, je devais démarrer mais Malietoa Hingano venait d’annoncer son départ au Japon donc il était titulaire pour dire au revoir aux supporters. Même à l’échauffement, il y avait une grosse ambiance. Et puis, l’équipe va à Clermont, au Michelin, affronter une formation d’internationaux qui préparait les play-offs. C’est le dernier match de Brock James ; Yato, Fritz Lee, Fofana, Strettle, Abendanon, notamment, étaient titulaires. Plusieurs Espoirs devaient débuter et au moment de rentrer aux vestiaires, juste avant le coup d’envoi, on apprend avec Fuertes qu’on ne peut pas jouer. Avec Anthony, on est montés chez les pros en même temps et ils se sont rendu compte que nos licences ne nous permettaient pas de jouer un troisième match en Top 14. Grosse déception et fin d’une saison qui m’aura permis de découvrir le monde professionnel. C’était une excellente expérience dans ma progression. J’ai rencontré des joueurs qui te donnent envie de ne rien lâcher dans le travail. Pierre Aguillon, par exemple, il vient de loin et maintenant il en est là, titulaire en Top 14. C’est un exemple, il est disponible même avec les Espoirs. Un vaillant. 

La dernière année s’avère compliquée. La reprise était en juillet, j’avais pris un coup sur la tête avec ce match à Clermont. Avec les Espoirs, on avait affronté la sélection allemande puis Limoges en amicaux avant d’apprendre, avec Pierre Popelin notamment, que nous n'étions pas conservés dans le groupe pro et que l'on devait retourner avec les U23 (NDLR : désormais U22). Cétait difficile à encaisser et j’ai été arrêté quelques mois à cause d’une blessure à l’épaule que j’avais contractée l’année précédente. Arrivée chez les pros oblige, j’avais préféré ne pas en parler. Saison difficile. La Rochelle pouvait me garder pour une dernière année Espoirs mais cela ne m’intéressait pas forcément car j’avais le souhait de revoir le très haut niveau. Et j’ai rejoint Agen''. 

Expérience agenaise, 2017-2018

''J’ai eu cette opportunité de partir à Agen. Le directeur du centre de formation voulait un gros défenseur et pensait que ce profil pourrait intéresser les pros. J’ai participé à la préparation et joué notamment deux matchs amicaux face à Soyaux-Angoulême puis Castres, à l’aile. Et je me suis blessé au quadriceps. Quand je suis revenu, j’ai été avec les Espoirs : le championnat débutait. Ma saison s’était divisée en deux parties en fait. J’avais joué trois matchs de Challenge Cup : à Gloucester (en octobre), contre Pau (deux mois plus tard) et chez les Zebre (en janvier). En Angleterre, on a joué dans un superbe stade, le Kingsholm Stadium. L’international gallois Ben Morgan fêtait son retour, Twelvetrees (NDLR : 22 sélections avec le XV de la Rose) était remplaçant, Billy Burns, désormais à l’Ulster, commençait à l’ouverture. On était allé jouer là-bas avec beaucoup de jeunes. Grosse défaite mais expérience sympa. Face à Pau, j’ai eu trente minutes de jeu, à l’aile, à Armandie. Et en Italie, le staff avait envoyé une équipe vraiment compétitive, le Top 14 allait reprendre. On avait fait une grosse performance, courte défaite et réel plaisir de jouer 80 minutes.

En parallèle, cela se passait vraiment bien en Espoirs où on a atteint le dernier carré après une saison régulière pendant laquelle l’équipe enchaînait les victoires. On a finalement perdu face à Clermont, futur champion de France. J’ai également appris que je n’étais pas conservé, l’entraîneur Prosper en a décidé ainsi. C’était difficile mais je m’y attendais aussi. Mon profil ne correspondait pas forcément à ce qu’il voulait pratiquer. Il préfère un excellent attaquant qui ne défend pas forcément plutôt que l’inverse et je ne pesais pas suffisamment sur le secteur offensif pour lui. J’étais content de bien terminer la saison au SUA avec cette demi-finale avant de rejoindre Rennes. Le projet du club m’a plu, en arrivant, j’avais cette volonté de prouver qu’on ne s’est pas trompé en me faisant confiance. On était dans l’inconnu, au départ, ce n'est plus le cas et il faut désormais faire en sorte que l’équipe aille le plus haut possible''. 

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