-par Jean
Le derby entre Nantes et Rennes promettait une rude bataille. Les Éléphants, vainqueurs à l’aller, se devaient de rendre une solide copie pour préparer les play-offs. Les visiteurs, quant à eux, abordaient la rencontre revanchards et dans l’obligation de prendre un point pour s’assurer de distancer Niort au classement. Le début de rencontre est à l’avantage des locaux lesquels, devant deux tribunes garnies et dans des conditions climatiques propices au jeu, ouvrent le score sur leur première offensive. Mêlée, sortie de balle assurée, croisée et CARBONNEL termine sa course dans l’en-but (7-0). Pas de round d’observation, les Rennais repartent, bille en tête, décidés à rapidement rétorquer.
Comme prévu, l’intensité est de mise. Sur un ballon proche de l’en-but, BRIGNONEN attaque plein fer un intervalle avant de décaler LE BERRE. Le trois-quarts centre jongle pour capter le ballon tout en franchissant. La contre-attaque de soixante mètres se poursuit par une passe pour FRANÇOIS. Sur le plaquage qui annihile l’action, les locaux sont pénalisés et écopent d’un premier carton jaune. Les coéquipiers de MASSICOT occupent désormais le camp adverse, les contacts sont rudes et le pack rennais prend l’ascendant, sur son homologue, dans le secteur de la mêlée fermée. Grosse poussée, pénaltouche trouvée par MASSICOT et sur une séquence bien menée, PIAUD casse un plaquage avant d’aplatir (7-7).
Coup de maître de la mêlée
Les minutes suivantes sont dominées par les Éléphants qui marquent d’abord par Primault, sur un service superbe de Belleteste. Le passeur décisif plante ensuite un drop avant que Le Bourhis accentue l’avantage de sa formation sur pénalité (20-7). À dix minutes de la pause, les Rennais ont encaissé de longues séquences et sont distancés à la marque. Lâcher ? Ce serait mal connaître les Bretons, lesquels n’ont cessé, depuis le début de la saison, de repousser les limites du retour au score. Piaud relance sa formation d’un coup de pied décroisé, aussi inattendu que précis, pour trouver une touche dans les 22 locaux.
BÉRAUD, ensuite, s’offre un départ d’une mêlée dominatrice pour franchir la ligne et aplatir. MASSICOT transforme (20-14). L’intensité ne cesse d’aller crescendo. Et sur une nouvelle mêlée enfoncée par les Rennais, une échauffourée débute centre terrain : un carton jaune de chaque côté. Sauf que le pilier nantais avait déjà écopé d’un carton en début de rencontre : les Rouge et Vert devront terminer la rencontre en infériorité numérique. Juste avant la pause, BÉRAUD attaque plein gaz dans les 22 adverses, le capitaine met de l’avancée et trouve FRANÇOIS qui conclut sa course dans l’en-but. MASSICOT transforme. À l’heure de la pause, les visiteurs mènent d’une courte tête (20-21).
Festival d’essais
Les premiers points du deuxième acte sont inscrits à la 56e minute par l’expérimenté BOUILLON, entré en jeu, et qui permet à son équipe de reprendre les devants. Le chassé-croisé continue. Une course de DUBOIS, extérieur, décalé par FRANÇOIS lance les Rennais dans la dernière partie de la rencontre. Le centre accélère, percute le dernier défenseur et sur le ruck, les Nantais sont sanctionnés. MASSICOT trouve une pénaltouche dans les 22, puis une seconde à cinq mètres de la ligne adverse. Lancer FAU, maul assuré, après plusieurs séquences des avants et une ultime de WENGER, le ballon sort extérieur. Une longue passe tendue de LABOUDIGUE trouve VLETTER, lequel sert BRIGNONEN sur un plateau. L’arrière aplatit en coin (23-26).
Dès le renvoi, les Rennais mettent la main sur le ballon et repartent à l’assaut du camp adverse : VLETTER plante un cinquième essai. Le demi feinte la passe et file sous les poteaux (23-33). Les Nantais marquent en fin de rencontre par TAULANGA mais une bonne organisation permet au REC de maîtriser la fin de match (28-33). Vainqueurs du derby, les Rennais se qualifient pour les play-offs où ils débarquent ‘’par la grande porte’’ . Pour la première fois de l’histoire du club. Historique.
