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Récit de carrière #3 : de l’USAP à la PRO D2 avec Vannes en passant par la sélection allemande, focus sur Tim Menzel

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Troisième épisode de notre rubrique ‘’récit de carrière’’ et premier de la saison avec le demi de mêlée Tim Menzel. De ses débuts en Allemagne à sa rocambolesque signature à Vannes, l’ancien Strasbourgeois retrace son parcours qui l’a mené jusqu’à Rennes.
REC-UCS
Tim Menzel ©Dominique Deblaise
Allemagne
Menzel sous le maillot de la Mannschaft
SA-RCV
Chris Hilsenbeck, Julius Nostadt et Tim Menzel
-par Jean

Débuts en Allemagne, 1998

''Dans la ville où je suis né, à Heidelberg en Allemagne, il y a beaucoup de clubs de rugby. Au moins 7, 8 je dirais. Un jour, un pote m’a amené à l’entraînement et c’est ainsi que j’ai commencé. On était plusieurs camarades de classe dont Chris (NDLR : Hilsenbeck, ouvreur de Vannes) à jouer et on a continué. Tout en faisant d’autres sports parfois mais sans stopper le rugby.'' 

Arrivée en France, 2007

''Je suis arrivé en France, à 16 ans, à Colomiers. En fait, on était à un tournoi organisé par la FIRA avec la sélection allemande. Il y avait aussi la Belgique et les Pays-Bas. Et une personne de la FIRA était rattaché à Colomiers : il nous a vus là-bas, Chris Hilsenbeck, Julius Nostadt (désormais à Aurillac) et moi et nous a demandé si on était intéressé pour intégrer le club. Tous les trois, on est parti à Colomiers. Là-bas, il y a un certain nombre de familles allemandes avec Airbus, donc on a pu être envoyés dans une école allemande pour continuer notre scolarité.

C’était pas simple de partir, bien sûr, mais c’était une très bonne opportunité, on était sûrs de ce qu’on voulait et être trois a rendu la chose plus simple. En Allemagne, tu as peut-être deux, trois gros matchs dans la saison. Ici, c’est tous les week-end. C’était un changement important. Colomiers, c’est un bon souvenir, ils se sont bien occupés de nous. J’y suis resté trois ans. À l’issue de mon contrat, je suis reparti dix mois en Allemagne pour jouer avec l’équipe nationale à 7 puis je me suis engagé à Perpignan''. 

L’USAP, 2011-2014

''Perpignan cherchait un neuf car ils avaient eu un blessé pendant la préparation, j’ai passé les tests puis j’ai intégré le centre de formation. Perpi’ c’était encore un autre monde : c’est là-bas que j’ai vraiment goûté au monde professionnel. Je m’entraînais avec eux, j’ai aussi joué des matchs amicaux face à Clermont, Bayonne… En Espoirs, c’était encore U23, et l’USAP avait vraiment une belle équipe. Premier national notamment une saison avant de perdre en demi contre l’ASM. Beaucoup de joueurs de l’équipe sont passés professionnels depuis : Tom Ecochard, Alan Brazo, Enzo Forletta, Nans Ducuing (NDLR : international français, désormais à l’UBB), ‘’petit Tao’’ (Sébastien Taofifenua, pilier de Toulon). La ferveur de la Catalogne ? Ce n’est pas un mythe, tu le ressens, le rugby là-bas c’est quelque chose, c’est dans la vie de tous les jours. À la fin de mon contrat, il y avait du monde à mon poste, je n’ai pas eu de contrat professionnel et après trois ans à l’USAP, j’ai signé à Strasbourg''. 

Strasbourg, 2015-2018

''J’ai eu cette opportunité via mon agent. Strasbourg venait de monter avec des moyens et de grosses ambitions. C’est une belle ville et ça me permettait aussi de me rapprocher de chez moi. La première année, on perd un seul match en phase régulière, avant d’être éliminés en 1/8e de finale par La-Seyne, on avait fait n’importe quoi sur cette opposition franchement. Puis, le club a intégré la F1 Élite : un championnat avec de gros matchs, c’était sympa pour les prétendants à la montée. Vaka, Bobo, Fatafehi… on avait vraiment une grosse équipe''. 

Rocambolesque signature à Vannes

''En février 2018, je jouais à Strasbourg et je vais en week-end à Vannes chez mon ami Chris Hilsenbeck. Il était blessé et c’était jour de match, les joueurs hors-groupe avaient donc rendez-vous au club pour une séance de physique avec musculation le matin. J’accompagne Chris et il me dit qu’on va pousser un peu, là je dis jamais non (sourire) et Simon (Boisbluche), le préparateur physique du RCV, nous dit que ça tombe bien car il manque des joueurs pour le fitness game de fin. Mais ce n’était pas possible, imaginez si je me blessais la réaction de Strasbourg. Après la musculation, on va sur le terrain car on voulait quand même courir un peu, avec Chris. On voit les gars s’échauffer, Chris me dit que c’est une bonne occasion de tester sa main donc il va jouer et me passe des crampons. Le fitness game se passe plutôt bien. Deux heures après mon agent m’appelle et me dit : ‘’t’es à Vannes ? Tu t’es entraîné avec eux ?’’, je lui dit qu’on a juste fait un fitness game. Et il me répond : ‘’ils cherchent un joker médical pour Clément Payen, ils t’ont trouvé vraiment bien et ils sont intéressés par ton profil’’ (rires). À vrai dire, mon week-end est devenu un peu bizarre, je passais mon temps au téléphone : mon agent, Strasbourg, le président…

La semaine se passe et on était en Roumanie avec l’Allemagne pour le 6 Nations B. Quand on y arrive le vendredi, Jean-No’ (NDLR : Jean-Noël Spitzer , directeur sportif du RCV) m’appelle pour me dire que le club cherche un joker pour Clem, qu’ils ont une short-list dont je fais partie et que le staff décidera dimanche. Je joue contre la Roumanie avec ça dans la tête bien sûr (rires). Le lendemain, j’arrive en Allemagne, Jean-No’ me téléphone : ‘’on va te prendre, sois là demain soir’’. Ok. Alors, Strasbourg n’était pas au courant, j’étais en Allemagne donc j’appelle le manager, une fois, dix fois, vingt fois, il ne me répond pas. Mon agent me dit ‘’tant pis, on prend le train’’, je vais manger avec mes potes mais j’étais trop stressé pour manger (rires). Le lundi matin, le manager de Strasbourg m’appelle, ‘’désolé j’étais en Angleterre, qu’est-ce qu’il y a ?’’. ‘’Je vais signer à Vannes ce soir’’. On trouve un terrain d’entente, je prend le train, passe les tests médicaux au RCV et ça se passe bien. Trois jours plus tard, je suis sur le banc à Perpignan contre tous mes potes de l’USAP, mes anciens coachs, j’entre une grosse demi-heure. La famille de ma copine dans les tribunes, mes anciens coéquipiers en face… La folie. Je suis arrivé en février et la suite s’est passée comme dans un rêve, Vannes c’était fou''. 

Une saison et demie au RCV

''Les premiers matchs quand j’arrive, on se battait pour le maintien, ‘’les matchs de la peur’’ face à Nevers, Montauban, c’était quelque chose. J’étais souvent associé à Chris, mon meilleur ami, 9000 personnes au stade, la Rabine en feu, tout s’est passé tellement vite. En fin de saison dernière, j’ai moins joué, j’étais 24e homme pour la demi contre Brive. Les différences avec la Fédérale 1 ? Sur les contacts, il n’y avait pas vraiment de changements, mais sur la vitesse et le volume de jeu, c’était bien différent surtout sur le terrain hybride de la Rabine. Et puis tu joues avec des joueurs énormes… Quand t’as Bouthier (NDLR : l’arrière a signé à Montpellier cet été) à côté de toi… Lui il est monstrueux, c’est vraiment n’importe quoi''.

Sa relation avec Chris Hilsenbeck

''En dehors du terrain, on est meilleurs potes depuis toujours. Dès que j’ai un jour de repos, je vais le voir à Vannes ou il vient à Rennes. Et puis sur le terrain, on a la même vision du jeu, il suffit de regarder notre relation technique quand on était associés avec Vannes. On a fait notre école de rugby ensemble et on se retrouve en professionnels côte à côté, c’est très spécial. Quand je suis arrivé au RCV, on avait des interviews toutes les semaines dans les médias locaux. C’est vrai que cette histoire est improbable (rires)''. 

La sélection nationale : le XV de la Mannschaft

Tim est international U16, U17, U18 et à 7. À 18 ans, il a joué son premier match en équipe nationale A et compte désormais 37 sélections. 

''L’équipe nationale représente beaucoup pour moi. Chanter l’hymne, en plus aux côtés d’amis comme Chris et Julius, c’est beau quand même. Et je sais que pour ma famille c’est important, notamment ma mère, laquelle est très fière que je joue pour l’Allemagne. La sélection, c’est particulier. Je suis arrivé, c’était totalement amateur et puis il y a eu le Docteur Wild (NDLR : désormais propriétaire du Stade français) qui a beaucoup fait pour nous : avec lui on est entrés dans une autre dimension. Il n’est plus sponsor de la Fédération et actuellement il est difficile d’avoir une vision sur du plus ou moins court terme. Mais je pense qu’il faudrait s’appuyer sur ce que fait Francfort, qui a une très bonne académie. Mes meilleurs souvenirs avec la Mannschaft ? Une victoire face à l’Uruguay en tests de novembre ! Contre la Roumanie aussi. Aller gagner au Kenya, c’est quelque chose que tu n’oublies jamais. Le haka des Samoans, là-bas, les frissons. L’équipe d’Allemagne occupe une place particulière dans ma carrière''. 

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